Le collectif des avocats de la famille Sankara a animé une Conférence de presse ce vendredi 15 octobre 2021 pour se prononcer sur le procès en cours du père de la révolution d’août 1983, assassiné avec 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987.
Sur la question de la diffusion du procès, les avocats clarifient les choses: «On a demandé un enregistrement du procès pour l’histoire mais on n’a pas demandé une diffusion », a précisé un avocat de la partie civile.
« Ce refus est un préjudice pour toute la nation entière. On ne connait pas les motivations exactes du juge à rejeter notre requête », déplore Me Prosper Farama, un des avocat de la partie civile à ce « procès historique ».
Pour rappel, l’ancien président Blaise Compaoré ne s’est pas présenté au procès ouvert le 11 octobre dernier. Après ouverture, le procès a ete suspendu à la demande des avocats de la défense. Il reprendra le 25 octobre prochain. Il a été qualifié de « procès politique » par les avocats de l’ex président qui dénoncent également un « tribunal d’exception « .
« Assassiner un Chef d’Etat est un acte criminel. Blaise Compaoré n’a jamais été quelqu’un qui a assumé sa responsabilité quand l’heure est venue », a fustigé Me Farama.
« J’ai attendu Me Sur (avocat de Blaise Compaoré) donner une leçon de réconciliation au Burkina Faso. Je pense qu’il y a beaucoup de choses en France qu’il peut régler d’abord », a-t-il ajouté.
Minute.bf