Les plaidoiries se sont achevées au TGI Ouaga 1, dans l’après-midi du vendredi 23 septembre 2022, avec l’intervention de Me Moussa Sarr, l’un des avocats de la défense venu spécialement du Sénégal pour défendre « Kamao », poursuivi pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique.
Dans sa plaidoirie, Me Sarr, a qualifié de « purement politique » le réquisitoire du parquet. « Tout ce que je viens d’entendre ici, c’est purement des réquisitions à caractère politique. Le réquisitoire du parquet est purement politique » a-t-il avancé. Selon lui, son client est victime de « musèlement de ses libertés » en raison de sa posture politique. « À travers KAMAO, on veut museler la liberté car c’est ce qui arrange le pouvoir du moment (..)» a-t-il argumenté. Il a fait remarquer d’ailleurs, qu’« un individu qui a fait l’objet d’une condamnation est revenu dans ce pays sans que Monsieur le procureur maître des poursuites, ne lève le petit doigt pour le poursuivre » et a souligné que « cela a été un scandale juridique international ».
Du reste, Me Sarr a indiqué dans son argumentaire, que le texte pour lequel son client est poursuivi ( outrage à un dépositaire de l’autorité publique ndlr ), est un « vestige du moyen âge ». « Ce texte n’a pas sa raison d’être (…) Chez nous au Sénégal, c’est un vestige du moyen âge et on est en train de lutter pour qu’on l’enlève carrément (…) Du reste, le parquet n’a pas été mesure de nous dire en quoi les propos de M Kambou sont constitutifs d’une infraction », a-t-il déclaré.
Il a donc souhaité la relaxe de son client « Kamao » pour « infraction non constituée ».
Oumarou Konaté
Minute.bf