Le procès de l’affaire charbon fin a repris ce mardi 28 novembre 2023, dans la salle d’audience N⁰1 du tribunal de grande instance Ouaga 1 avec à la barre, une représentante du directeur de la société minière Essakane SA, qui lui, est empêché ce matin.
A l’ouverture de l’audience ce mardi, les avocats de la défense ont informé le tribunal de ce que le directeur général d’Essakane a eu un empêchement. Il a donc fourni une procuration à l’une de ses collaboratrices pour le représenter.
Avant d’ouvrir les débats, le tribunal a d’abord invité les différentes parties à la courtoisie dans leurs interventions. Le débats du lundi ont été particulièrement virulents.
S’adressant à la représentante du directeur général, le parquet est revenu sur les différences observées dans la declaration d’Essakane sur le poids des conteneurs de charbon fin. En effet, selon le parquet, Essakane a indiqué à l’administration que la cargaison à exporter avait un poids de 399 tonnes. Pourtant, dans son contrat avec Bolloré Transport, qui avait la charge d’assurer le transport des minerais, la mine a déclaré une quantité de plus de 600 tonnes, soit presque le double de ce qui a été déclaré à l’administration minière. Le procureur a voulu savoir ce qui explique ces différences qui, pour lui, « ressemblent déjà au début de la fraude ». « Si le processus était transparent, le poids que vous avez déclaré à l’administration minière, c’est le même poids que vous alliez déclarer au cordon douanier et c’est ce même poids que vous alliez donner à Bolloré. On a ici trois chiffres. A l’administration minière, vous avez donné un chiffre, à la douane, vous donnez un autre chiffre et chez Bolloré, vous donnez un autre chiffre différent, lui aussi, des deux premiers. On retient quoi finalement ? », a fustigé le parquet.
La représentante de la société minière a répondu que c’est une marge d’erreur et que cela devait être rattrapé à la fin du processus d’affinage et de raffinage de l’or. Selon ses explications, l’incidence du surplus de poids de la cargaison de charbon fin, c’est un surplus de la quantité de l’or après l’affinage et le raffinage. La société a donc jugé nécessaire d’attendre la fin du processus de traitement, pour reverser à l’État burkinabè ses droits par rapport au surplus qu’il y aura sur la quantité de l’or initiale.
Le parquet lui a ensuite demandé de dire si à la découverte de ce surplus de poids, Essakane a informé les autorités administratives minières. « Nous avons trouvé qu’il n’y avait pas d’intérêt à aller déclarer cela à l’État parce que de toutes les façons, à la fin du processus, ce surplus de poids allait ressortir et nous allions lui rendre compte de cela », a repondu la représentante d’Essakane SA.
Les procès se poursuit…
Oumarou KONATE
Minute.bf
C’est ridicule à la limite. Vous insultez qui a la fin ?
3 déclaration différentes et vous nous dites que c’est erreurs???