Les plus puissants des groupes armés qui contrôlent une importante partie du territoire centrafricain, réunis autour de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ne reconnaissent pas les résultats provisoires de la présidentielle, qui ont annoncé le candidat sortant vainqueur, a confié le journal DW.
Après une longue attente, le président de l’Autorité nationale des élections(ANE), Mathias Morouba, a finalement livré le verdict, du reste provisoirement, du scrutin présidentiel du 27 décembre dernier. A l’arrivée, le président sortant, « Faustin Archange Touadera ayant recueilli la majorité absolue des suffrages valablement exprimés au premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 avec 346 687 voix soit 53,92% est déclaré élu », par le président de l’ANE.
Cependant, ces résultats sont rejetés en bloc par la CPC, qui dénonce « un coup d’État électoral ». « C’est une insulte à l’égard du peuple centrafricain. Pour nous, il n’y a pas des élections en République Centrafricaine. Et je pose la question au peuple Centrafricain et la communauté internationale : quelle est la différence entre ce que Touadera fait en s’accrochant au pouvoir et une prise de pouvoir par les armes ? Il n’y a pas une différence. Nous prenons à témoin le peuple centrafricain et la communauté internationale », fulmine la coalition.
Par ailleurs, l’opposition conteste la réélection de Faustin Archange Toudera et annonce qu’elle saisira la Cour constitutionnelle, qui a jusqu’au 19 janvier pour les examiner et proclamer les résultats définitifs.
En rappel, réelu avec 53,92, Touadera est suivi par Anicet Georges Dologuélé avec 21,01% des voix.
Minute.bf