L’élection présidentielle en Centrafrique s’est tenue dans un contexte tendu marqué par la pression des groupes armés qui continuent de menacer Bangui. Malgré cela, l’Autorité nationale des élections (ANE) a rendu publics, ce 4 janvier, les résultats provisoires de cette élection dont le premier tour s’est tenu le 27 décembre dernier. En effet, selon ces résultats, c’est Faustin-Archange Touadéra qui a été réélu pour un second mandat présidentiel, avec 53,92 % des suffrages.
Toutefois, faut-il le signaler, selon notre confrère Jeune Afrique, « la tenue du scrutin du 27 décembre est longtemps restée incertaine, une partie de l’opposition ayant jusqu’au bout réclamé un report. Quelques jours avant le premier tour, les principaux groupes armés du pays s’étaient en outre rassemblés au sein d’une Coalition des patriotes pour le changement (CPC), laquelle s’était ensuite alliée à François Bozizé, devenu l’un des fers de lance de l’opposition depuis son retour en Centrafrique fin 2019 ».
Le journal relate en sus que peu avant l’annonce des résultats, plusieurs groupes armés déclaraient encore souhaiter « aller jusqu’au bout » et « prendre Bangui ». Cependant, mentionne Jeune Afrique, leurs combattants, qui ont notamment tenté ces derniers jours un coup de force sur Bangassou, font aujourd’hui face à quelque 11 500 Casques bleus de la Minusca, appuyés par plusieurs centaines de soldats rwandais et de mercenaires russes présents sur le terrain.
« La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a invité ces dernières semaines le président Touadéra à organiser un nouveau dialogue national inclusif, sitôt les opérations électorales achevées, espérant empêcher une nouvelle escalade de la violence avec les groupes armés. Présidée par le chef de l’État congolais Denis Sassou N’Guesso, l’organisation régionale s’est déclarée disposée à superviser une concertation nationale », confie le journal.
Minute.bf