Le climat électoral tourne à l’orage au Gabon selon l’Agence France-Presse (AFP). Alors que les Gabonais sont appelés aux urnes, ce samedi 26 août, pour décider s’ils confient ou non un troisième mandat au président Ali Bongo Ondimba, le ministre de la communication a ordonné dans la soirée la coupure d’internet et l’instauration d’un couvre-feu.
En vue d’éviter « la propagation d’appels à la violence (…) et des fausses informations », « le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès à l’internet sur toute l’étendue du territoire. Un couvre-feu sur l’ensemble du territoire est décrété et sera appliqué dès ce dimanche 27 août. Il sera de vigueur tous les jours, à partir de 19 heures, jusqu’à 6 heures », a déclaré selon l’AFP, le ministre Rodrigue Mboumba Bissawou à la chaîne de télévision publique.
De son côté, l’opposition dénonce le « chaos » de l’organisation du scrutin. En milieu d’après-midi, Albert Ondo Ossa, le plus sérieux rival d’Ali Bongo derrière lequel s’est rangée tardivement la plus grande partie de l’opposition, avait dénoncé des « fraudes orchestrées » par le camp Bongo, et un autre ténor de l’opposition le « chaos » dans l’organisation du scrutin.
Soulignons qu’à ces élections, Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, est une fois de plus en lice pour un troisième mandat.
Minute.bf