dimanche 15 décembre 2024
spot_img

Parlement de la CEDEAO : Vive altercation entre un député sénégalais et son homologue ivoirienne

C’est une scène surréaliste que ce qui s’est passé lors d’une session du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja au Nigeria, le samedi 20 juillet 2024.

Lors de la session qui s’est tenue à Abuja, le député sénégalais, Guy Marius Sagna, proche de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, a été pris à partie par une députée ivoirienne, pour avoir dit que ce sont « les chefs d’État africains qui appauvrissent l’Afrique ».

Réagissant à un rapport du PNUD sur la pauvreté et les inégalités en Afrique, le député sénégalais a fustigé le titre du rapport estimant que le terme « appauvrissement » était le plus indiqué en lieu et place de « pays pauvre ». Il a souligné que si les populations africaines sont pauvres, c’est parce qu’on les appauvrit. Et ils pointent directement la responsabilité des chefs d’État africains. « Nous sommes les pays les plus riches de la planète terre. Tant que les gens diront que l’Afrique de l’Ouest est pauvre, cela signifie qu’ils font partie du problème. Mais pourquoi vous n’osez pas dire appauvrissement ? Qui a appauvri l’Afrique ? Ce sont nos présidents », a déclaré le député Sagna après l’intervention du représentant du PNUD.

Cette déclaration n’a pas été du goût du présidium du parlement de la CEDEAO qui lui a demandé de « contrôler » son langage, sous peine de se voir retirer la parole.

La tension est montée d’un cran quand l’une des membres du présidium, Adjaratou Traoré, députée ivoirienne du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti d’Alassane Ouattara, a accusé son homologue sénégalais de dire n’importe quoi. « La liberté de parole ne veut pas dire que vous devez dire n’importe quoi à l’endroit des chefs d’État. Ce que vous dites c’est du n’importe quoi. Vous êtes n’importe quoi », a lancé la parlementaire ivoirienne. Elle a par la suite quitté son siège, tout en vociférant, pour se diriger vers le pupitre où se tenait le député sénégalais, mais a été retenue par ses homologues. Face à l’escalade du conflit, la présidence a été contrainte de suspendre la séance.

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Articles connexes

Coopération : L’AES ne fermera pas ses frontières aux pays de la CEDEAO

Le président en exercice de la confédération des États du Sahel (CES), le Général d’Armée Assimi Goïta a...

Burkina : Plus de 2 500 écoles rouvertes (AIB)

En deux ans, les efforts des Forces de defense et de sécurité et des Volontaires pour la Défense...

Non-enseignement de l’Éducation civique dans certaines écoles : Des responsables sommés de s’expliquer

Dans une correspondance adressée aux Directeurs régionaux de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Professionnelle et Technique, le 13...

Burkina : l’association « Femme, enfant et développement », lauréate du Trophée Baramousso 2024

Les lauréates de la 10e édition du concours d'excellence féminine Baramousso ont été dévoilées dans la nuit du...