On s’en souvient du conflit opposant des résidents de Yagma et un propriétaire terrien. Pour tenter de trouver une solution et calmer la fronde, le Président de la délégation spéciale (PDS) de la mairie de l’arrondissement N°9, Sagnaba Abdramane Tou, a convié les protagonistes, ce vendredi 29 décembre 2023 dans la mairie dudit arrondissement.
Le 29 novembre dernier, des résidents de Yagma s’étaient mobilisés devant la mairie de l’arrondissement N°9 (Ardt 9) pour exiger l’annulation d’un mandat de déguerpissement et l’attribution des parcelles. Lors de ce regroupement, aucune solution n’avait été trouvée. Le Président de la délégation spéciale (PDS) de la mairie de l’Ardt 9, Sagnaba Abdramane Tou, avait demandé aux plaignants de se concerter et lui revenir avec une date pour échanger avec tous les acteurs. Et bien ce fut chose faite le vendredi 29 décembre. Toutes les parties étaient représentées à cette rencontre. Il s’agit du PDS de la mairie de l’Ardt 9, son vice-président, le secrétaire général chargé des questions de l’habitat, une délégation de la Société de construction et de gestion immobilière du Burkina (SOCOGIB) et les résidents de Yagma. Tous étaient réunis autour d’une table dans le but de trouver un terrain d’entente pour régler définitivement ce litige.
Selon le PDS, Sagnaba Abdramane Tou, dans cette affaire « complexe », la Mairie ne peut que donner son avis sur le plan administratif. Elle n’a aucun droit concernant l’attribution des parcelles. Mais, toujours selon le PDS, la mairie peut trouver des « pistes de solution » en attendant la réaction au niveau nationale dont le problème relève.
Pourtant l’attente des plaignants est toute autre. Philippe Zongo, un des résidents de Yagma, pointe du doigt la SOCOGIB, seule responsable de la situation selon lui, l’invitant à trouver une solution à leur cri de cœur. Pour lui, le PDS devrait « laisser la SOCOGIB répondre à toutes [leurs] préoccupations et trouver une solution à [leur] problème ».
Également, Philippe Zongo a appelé les autorités à leur venir en aide car dit-il, certains d’entre eux, « ne savent plus à quel saint se vouer ni où aller s’ils n’ont pas gain de cause sur cette affaire ». Même son de cloche pour Boureima Ouédraogo, un autre résident. De ses dires, tant qu’une solution n’est pas trouvée, « pas question pour [eux] de déguerpir malgré l’échéance du mot d’ordre de déguerpissement ».
La rencontre a été levée sans qu’une solution ne soit trouvée. Une autre rencontre est prévue en 2024 pour encore tenter de trouver une solution à ce problème foncier.
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