C’est partie pour la première édition de la Foire du riz national (FORIN). Ce projet mis en œuvre par Pax Médias Burkina vise à promouvoir la consommation du riz national dans les ménages et restaurants de la ville de Ouagadougou et périphéries. Officiellement lancée, le vendredi 23 décembre 2022, cette Foire va durer jusqu’au 31 décembre prochain. Elle est placée sous la présidence de Dr Valentin Traoré, Directeur du Laboratoire national de bio-Sécurité et sous le marrainage de Maïmouna Ouédraogo, Secrétaire permanente de l’Union nationale des producteurs de riz au Burkina Faso.
Le riz est, selon les statistiques du Ministère en charge de l’agriculture, la quatrième céréale la plus consommée au Burkina Faso. Il occupe, à cet effet, une place de choix dans les habitudes alimentaires des populations à travers les ménages et les restaurants. Mais fort est de constater que la consommation locale est « délaissée » au profit du riz venu d’ailleurs. C’est donc dans l’optique de pallier ce manque que la Foire du riz national (FORIN) a été initiée, si l’on croit le promoteur, Paul Ouédraogo. À travers cette Foire, le promoteur veut ainsi faire du riz national un instrument de valorisation des mets locaux et de promotion de la santé publique au Burkina.
Il est produit au Burkina, une dizaine de variétés compétentes de riz local, sur une superficie de 200 000 ha pour un potentiel estimé à plus de 700 000 ha. Lesdites variétés susmentionnées, des explications de Dr Valentin Traoré, directeur du Laboratoire national de Bio-Securité, diffèrent par rapport à plusieurs aspects. Il y a, selon lui, des variétés qui s’adaptent à certaines écologies, au changement climatique par exemple. Donc, en fonction des difficultés, les producteurs choisissent la variété qui convient.
Si tout est urgent au Burkina, des dires du Dr Valentin Traoré, il n’est alors pas acceptable que dans les prochaines années, le Burkina soit encore en train de dépenser 70 milliards de FCFA annuellement pour importer du riz. Parce que, poursuit-il, de plus en plus le riz burkinabè devient compétitif.
« Notre riz n’a rien à envier à ce qui vient d’ailleurs. Il n’y a plus de cailloux. C’est propre et à notre goût. En plus, c’est du riz jeune contrairement à ce qui vient d’ailleurs, qui est ancien de plusieurs années », a-t-il exprimé. D’ailleurs, ce dernier a annoncé la mise en vente très prochainement du riz aromatique burkinabè.
Pour Maïmouna Ouédraogo, Secrétaire permanente de l’Union nationale des producteurs de riz au Burkina, les défis sont énormes pour rendre le consommons burkinabè une réalité. Parmi les défis majeurs de la filière riz, énumère-t-elle, figurent, « l’appropriation des variétés performantes, la maîtrise et le respect des techniques culturales, la transformation, la qualité des emballages et bien entendu la promotion ». « Je voudrais insister sur ce dernier point, le riz local n’est pas suffisamment valorisé et c’est d’ailleurs pour cette raison que je salue et loue cette initiative qui participe à bien des égards à la vulgarisation et à la promotion de notre riz, le riz made in Burkina », a ajouté la marraine.
Durant toute cette période de la FORIN, il est prévu des expositions ventes du riz local, des formations en art culinaire au profit des restauratrices sur les techniques de préparation des différentes variétés du riz burkinabè. « Nous devons être des acteurs de notre propre développement. Consommons burkinabè! Consommons simplement le riz que nous produisons », a exhorté Paul Ouédraogo aux consommateurs. Un cri de cœur à l’endroit des autorités, par les organisateurs du FORIN, ils ont demandé plus d’accompagnement afin de faire en sorte que le riz local soit la priorité des priorités des Burkinabè.
Rappelons que la Foire du riz national est une initiative portée par un groupe de jeunes à travers l’agence Pax médias Burkina. Cette agence, créée depuis 2007, a pour domaine d’action principale la communication pour le développement et la promotion du bien-être social.
Mathias Kam
Minute.bf
