La Police municipale a procédé au déguerpissement des commerçants occupant « illégalement et anarchiquement » les abords de la Route nationale N°6 (RN6). L’opération qui a lieu ce 21 janvier 2025 est supervisée par le Directeur général de la Police municipale, Paulin Kaboré, présent sur le terrain pour encourager ses hommes.
Ils ont été « alertés, avertis », et même « sensibilisés à plusieurs reprises », mais les commerçants qui occupent « anarchiquement les chaussées » et ceux qui sont installés sur les caniveaux du gourdon de la RN6 n’ont pas quitté les lieux. « Ce sont nos habitués. Ils sont sensibilisés permanemment. Depuis que le communiqué a été passé par le gouvernement, nous sommes passés leur donner l’information, mais ils sont réticents », a insisté l’Inspecteur de Police municipale et Directeur de la Sécurité publique, Victor Bazié, même s’il a relevé qu’il y a « quelques-uns qui ont obtempéré ».

Pourtant, a indiqué le DG de la Police municipale, Paulin Kaboré, « eux-mêmes (les commerçants, ndlr) reconnaissent que leurs installations posent des problèmes d’écoulement des eaux de pluies » et empêchent les services techniques de la mairie de procéder au curage.
C’est d’ailleurs ce que disent certains habitants venus aider des commerçants à sauver leurs installations avant l’arrivée de la Police municipale. « On est ici pour chercher notre pain quotidien. Voyez comment nous souffrons », se plaignait une restauratrice en train de se faire aider à enlever son kiosque, quand l’un de ses aides lui a lancé : « c’est pour votre sécurité ! ».

Qu’à cela ne tienne, la Police municipale, qui dit avoir pris le temps de sensibiliser, est passée à la répression. Elle a procédé à l’enlèvement des kiosques, boutiques et autres commerces occupant « illégalement » et « anarchiquement » les emprises de la RN6, route de Léo. Cette opération, selon M. Bazié, a commencé à Tengandogo et va se poursuivre sur tout l’axe menant jusqu’au rond-point de la Patte d’Oie.
Et à en croire le DG de la Police municipale, cette opération ne sera pas la dernière. Il l’a inscrite dans un programme étalé sur trois mois pour libérer les artères de la ville de Ouagadougou.
En attendant, au moment où nous tracions ces lignes, les éléments de la Police municipale étaient toujours à l’œuvre pendant que les occupants des abords de la voie visés par l’opération s’activaient à sauver ce qu’ils pouvaient pour minimiser les dégâts.
Minute.bf