La première promotion des apprenants du Centre de formation et d’Apprentissage de métiers « Fili du luce » a effectué sa sortie, le mercredi 06 mars 2024, au cours d’une cérémonie au sein dudit centre sis à Ouagadougou. Défilé de mode et remise d’attestations ont ponctué la cérémonie qui a été l’occasion pour les 20 apprenants de faire découvrir leur savoir et savoir-faire dans les domaine de la teinture, du tissage et de la couture.
20 compétences qui allient teinture, tissage et couture viennent d’effectuer leur sortie de promotion. Eux, ce sont les apprenants de la première promotion du Centre de Formation et d’Apprentissage de Métiers « Fili du luce ». À l’initiative, la Coordination nationale des Associations des Enfants et Jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB) avec le soutien de l’association Kibaré.
En effet, le Centre « Fili du luce », ou Fil de lumière en italien, des explications du Coordonnateur de la CN/AEJTB, Claude François Ouédraogo, récupère des enfants déscolarisés ou non-scolarisés qu’il forme pour leur insertion professionnelle. À l’en croire, cette première cuvée compte des enfants qui travaillaient sur la carrière de Pissy, à quelques mètres du Centre de formation.
Et après 12 mois de formation, les 20 apprenants (19 filles et 1 garçons) se disent aptes à mettre en valeur ce qu’ils ont appris.
Des apprenants prêts à faire découvrir leur savoir-faire
Issus de milieux défavorisés et donc déscolarisés pour la plupart, les apprenants n’avaient qu’un seul mot à l’endroit de la CN/AEJTB et ses partenaires : « merci ! ». Cela, pour, disent-ils, leur avoir donné une « seconde chance ».
« Durant ces 12 mois de formation, nous avons bénéficier d’un bon cadre de travail, de bonnes monitrices qui nous ont bien formés », a assuré, Awa Kaboré, au nom des apprenants.
Elle a même rassuré l’assistance que « cette première promotion est prête et impatiente de montrer aux Burkinabè son savoir-faire ».
Comme pour prouver cela, les apprenants ont surpris l’assistance en esquissant un défilé de mode, arborant notamment des tenues qu’ils ont eux-mêmes cousus à partir de pagnes qu’ils ont teints et tissés de leurs propres mains.
En outre, ambitieux, Awa Kaboré et ses camarades ont promis d’actualiser leurs compétences afin d’être à niveau pour « conquérir le marché local, national et international », dans l’espoir qu’une des plus grandes maisons de couture du Burkina Faso sorte de cette promotion.
Pour ce faire, ils peuvent toujours compter sur la CN/AEJTB pour leur insertion professionnelle. Concrètement, Claude François Ouedraogo a soutenu que pour ceux qui veulent poursuivre la formation dans d’autres ateliers, la CN/AEJTB travaillera à leur en trouver, tout en annonçant la mise en place d’une coopérative pour travailler avec ceux qui veulent rester pour se perfectionner au centre.
Des partenaires convaincus et prêts à accompagner le projet
Pour réussir l’insertion professionnelle de cette cuvée de 20 apprenants, la CN/AEJTB peut toujours compter sur le soutien de l’association italienne, Kibaré et du parrain de cette première promotion.
« En fin 2022, le projet Fili du luce était seulement un rêve », se rappelle Olivia Piro de l’Association Kibaré, avant de se satisfaire de ce que ce rêve soit « maintenant une réalité ». Rassurant que le but de l’association Kibaré est de « former les enfants qui ont abandonnés l’école et qui n’ont pas de chance d’avoir une formation professionnelle » et de « valoriser la culture burkinabè à travers le Faso Dan Fani, la teinture traditionnelle », Olivia Piro n’a pas caché sa satisfaction en voyant les fruits des 12 mois de formation des apprenants à travers leur défilé. Elle a, dans ce sens, rassuré la CN/AEJTB de l’accompagnement de son association au projet.
Également ébloui par le savoir-faire de cette première promotion du centre, le parrain, Désiré Yaméogo, a réaffirmé sa disponibilité à accompagner le centre dans la formation des professionnelle des jeunes.
Pour M. Yaméogo, ce projet mérite d’être soutenu parce que « l’éducation classique ne répond pas aux attentes de économiques et sociales des populations [créant] des diplômés chômeurs; les emplois productifs ne viennent pas toujours de l’école classique ». Précisément, il considère que « l’une des solutions majeures et des plus pertinentes, c’est de trouver les voies et moyens pour fournir aux jeunes notamment du secteur informel, la capacité de produire de leurs 10 doigts ». Pour cela, il a martelé sa disponibilité à accompagner le centre et ses filleuls.
En attendant, pendant que cette première cuvée de 20 apprenants faisait sa sortie, une autre de 20 autres faisaient leur rentrée pour les mêmes formations en teinture, en tissage et en couture.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf