Des agents de la Police municipale ont procédé à l’enlèvement de divers commerces qui se trouvaient autour de la Cour de la Société nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL) à Cissin. C’était dans la matinée de ce mardi 16 avril 2024.
Des commerces composés essentiellement de kiosques ou restaurants, des boutiques de transfert mobile, des boutiques de prêt-à-porter, entre autres qui se trouvaient le long du mur de la SONABEL à Cissin ont été enlevés, au cours d’une opération menée par la Police municipale de l’arrondissement 6 de Ouagadougou.
Surpris par l’opération, les responsables des boutiques et kiosques visés ont, dans la mesure du possible, sauver ce qu’ils pouvaient. Certains ont pu enlever le contenu de leur kiosque ou boutique. Fort heureusement, reconnaissent les concernés, l’opération a été menée de sorte à causer le moins de dégâts possibles. Mais comment en est-on arrivé à là ?
Alors que les propriétaires des commerces concernés sont à la tâche pour sauver ce qu’ils peuvent, nous essayons de comprendre les choses. Peu d’entre eux s’ouvrent à nous. Une restauratrice nous glisse quelques explications, tout en s’attelant à ramasser ses effets. À l’en croire, la mairie avait effectué un passage pour leur demander de déguerpir. Lors de ce passage, dit-elle, « nous avons demandé qu’on nous accorde 3 mois pour le faire ».
Son mari, Pascal Tapsoba nous fournit plus d’explications : « je suis arrivé un jour et on m’a appris que les agents de la mairie sont passés relever mon numéro tout en me sommant de venir répondre le lendemain. Le lendemain je n’ai pas pu parce qu j’ai eu un décès. Le surlendemain, je me suis présenté et ils m’ont fait savoir que la SONABEL demande le déguerpissement des boutiques qui jonchent son mur car l’engouffrant et la rendant moins visible. Comme le restaurant de ma femme est un peu à l’intérieur, dans le six mètres, j’ai essayé de négocier une faveur, mais ils m’ont fait comprendre que s’ils me laissent les autres seront tenter de rester aussi ».
Il poursuit en lâchant avec amertume : « on s’est accordé sur un délai de 3 mois. Ce n’était que la vendredi dernier et voilà qu’aujourd’hui, ils sont venus enlever nos commerces. S’il faut faire les choses comme cela ce n’est pas bien ».
Au moment où nous tracions ces lignes, les propriétaires des commerces concernés étaient toujours à l’œuvre pour ramasser leurs effets et libérer le mur de la SONABEL.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf