L’Office national de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) était face à la presse le jeudi 14 Mai 2020 pour parler du projet de son relevé bimestriel et l’état de mise en œuvre des mesures sociales en matière d’eau en milieu urbain et semi-urbain au Burkina Faso. Les conférenciers ont rappelé aux populations que la gratuité de l’eau ne concerne que les bornes fontaines. Pour les ménages, cette gratuité supportée par l’Etat prend en compte la consommation maximum de 8m3 d’une valeur de 2882 FCFA.
« Depuis l’annonce de la gratuité, les habitudes ont changé. Il y a des gens qui font du sur-stockage ». C’est le regret exprimé par le Directeur régional de l’ONEA/Ouaga à cette conférence de presse. En effet, croyant à une gratuité totale, des populations en abusent et gaspillent souvent l’eau. Mais, l’eau n’est pas gratuite, précise Moussa Siemdé, Directeur clientèle/ONEA. Pour lui, toute cette charge sera supportée par l’Etat. Pourtant, l’Etat, dit-il, « c’est nous tous ».
Aussi, faut-il rappeler que la gratuité d’eau ne concerne que les bornes fontaines. Mais, l’on est appelé à une consommation rationnelle de l’eau, même si elle y est gratuite. Ainsi, dans ce sens, Moussa Siemdé précise que la contenance du récipient de chaque consommateur à la fontaine ne devrait pas dépasser 200 litres. Pour les récipients excédant une capacité de 200 litres, le fontainier est appelé à opposer un refus à les servir en vue de permettre à un grand nombre de personnes de bénéficier de l’eau.
Les difficultés rencontrées par l’ONEA dans l’application de ces mesures sociales
La gratuité des consommations de la tranche sociale est limitée dans la consommation de 0 à 8m3, ce qui correspond à une consommation de 2882 FCFA. Une consommation au-delà de cette quantité sera à la charge du consommateur, précise Moussa Siemdé. Les factures concernées par cette gratuité sont celles qui arrivent à échéance en avril, mai et juin 2020. « Cette disposition est déjà appliquée », précise-t-il, avant d’expliquer que les clients qui se présentent en agence avec leurs factures effectuent leur règlement après déduction de la part supportée par l’Etat. Ceux qui utilisent les plateformes des partenaires, poursuit-il, constatent que la déduction est automatiquement appliquée.
Mais, dans l’application de ces mesures sociales, l’ONEA a rencontré quelques difficultés. En effet, selon Moussa Siemdé, il y aurait certains fontainiers qui tentent de contourner l’application de la gratuité. Il y a également des tricycles avec des récipients de grande capacité qui bataillent pour se faire servir aux niveaux des bornes fontaines malgré les mesures de restriction, confie le directeur clientèle de l’ONEA, qui a invité les populations « à ne pas hésiter » à saisir les services de l’institution lorsqu’elles constatent des dysfonctionnements. Le numéro vert 80 00 11 11 est mis à leur disposition à cet effet.
Les conférenciers insistent sur la nécessité de gérer rationnellement l’eau « en évitant tout gaspillage ». « Nous constatons une hausse anormale des consommations et nous tenons à insister sur le fait que les gaspillages d’eau se ressentiront sur la facturation des abonnés après la période d’application de la mesure », interpelle M. Siemdé.
Vidéo-Moussa Siemdé appelle à une consommation rationnelle de l’eau
Le nouveau cycle de relevé de l’ONEA
L’ONEA s’est engagé dans la mise en œuvre d’un nouveau système de relevé des index des compteurs pour améliorer la satisfaction de ses clients. Le relevé bimestriel est ce nouveau cycle de relevé de l’ONEA. Le principe de ce nouveau système est le relevé de l’index du compteur des clients une fois tous les deux mois.
En effet, à chaque passage du releveur, le client reçoit deux factures : une facture sur le relevé et une facturation du mois non relevé qui est calculée à partir de la consommation moyenne du client. Les deux factures ont des dates d’échéances différentes. Une phase pilote démarrée depuis le 1er novembre 2018 a permis de tester avec succès l’efficacité du système à Ziniaré et son acception par les clients, avant d’envisager son déploiement général. Cette phase de test a également permis de tirer des leçons et d’apporter des améliorations techniques au système et de l’ajuster.
L’ONEA rappelle que la finalité de ce projet reste l’amélioration de la satisfaction des clients à travers une meilleure prise en charge des préoccupations majeures. Ce système permettra aussi à l’ONEA qui fait face aujourd’hui à un accroissement rapide du nombre d’abonnés, avec une prévision estimée à 500 000 nouveaux abonnés d’ici 2030, de réduire le nombre de passage de ses agents, ce qui contribuera à « préserver la santé de (ses) clients et de (ses) collaborateurs », dans ce contexte de crise sanitaire liée au Covid-19.
Armand Kinda
Minute.bf
Salut !
Je me prénomme Abdoul.
Je n’ai pas lu l’article car je connais la réalité du pays comme toutes personnes.
Un pays qui est en voie de développement ne parle plus le problème d’eau (c’est a dire : les coupures d’eau, manques de Barrage, et vraisemblablement L’ONEA n’a aucun potentiel de ressources pour exploiter la richesse de la nature du sud-ouest.)
Amélioration d’une nation commence par deux choses pour gagner a temps : l’électricité et l’eau.
EXCUSER, mais le Burkina Faso est loin d’être un pays en voie de développement ainsi dont il est confronté au problème de la démocratie, la mauvaise gouvernance. L’insécurité on en parle pas, les ethnies se tué.
Et on espère toujours un Burkina meilleur sinon le pays est loin d’être en voie de développement,
Je veux comprendre, quand dit ont qu’un pays est en voie de développement.
Merci