Le collectif de syndicats et d’organisations de la société civile (OSC), était face à la presse ce mardi 24 octobre 2023, à la Bourse du travail de Ouagadougou. Les conférenciers du jour ont décliné les objectifs de leur meeting et dénoncé les menaces proférées contre certains de leurs membres.
« On a parlé de meeting. C’est de la désinformation. Certains ont fait une récupération. On a dit un meeting et à la bourse du travail. Pas ailleurs », a d’abord précisé Gabin Korbeogo, président de l’ODJ, répondant ainsi à ceux qui faisaient cas de marche-meeting de la CGT-B. Aussi, les conférenciers ont voulu être clairs, sur les structures organisatrices de ce meeting. En effet, les organisations impliquées, à cette date, dans cette initiative de commémoration sont : ABASSEP, AJB, CADDL, CDAIP, CNPNZ, Collectif syndical CGT-B, Balai Citoyen, Association Kebayina des femmes du Burkina, MBDHP, ODJ, UGEB, RENLAC, CISC et SYNAMUB.
Revenant aux menaces proférées contre les membres de la CGT-B, Moussa Diallo de la CGT-B a affirmé que le procureur s’est saisi de l’affaire. « Au niveau du collectif CGT-B, nous avons saisi un avocat pour formuler une plainte contre ceux qui ont proféré des menaces contre les membre de la CGT-B. Pendant que nous étions en train de formuler la plainte, nous avons été saisis par la police pour nous entendre dire que le procureur s’est autosaisi. Donc, chacun peut se défouler au rond-point en se croyant invulnérable. Le moment viendra où chacun va répondre individuellement de ses actes. Mais, nous restons sereins. Si on n’était pas sereins, on n’allait pas organiser cette conférence de presse… », a-t-il dit.
« Les espaces de liberté ont été chèrement acquis »
L’annonce du meeting le 31 octobre pour rendre hommage aux martyrs de l’insurrection populaire et interpeller les autorités sur certaines questions qui touchent les travailleurs et les populations a suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion. D’aucuns estiment que ce meeting n’a pas lieu d’être. De leur côté, les organisateurs de ce meeting estiment qu’il y a « nécessité de commémorer cette date ».
« Il ne revient pas à une quelconque organisation de nous dicter la façon de tenir nos activités. Depuis 2014, nous commémorons cette activité. C’est une activité ordinaire, habituelle. (…) Il y a la nécessité de commémorer cette date », a repondu Gabin Korbeogo. Pour lui, les appels au meurtre sont inacceptables, appelant ainsi les autorités à réagir. « Les espaces de liberté ont été chèrement acquis », a rappelé M. Korbeogo.
Le collectif « met en garde contre les hors-la-loi dits défenseurs de la Transition » et « dénonce les menaces proférées contre les leaders de la CGT-B ».
Le collectif appelle par ailleurs « l’ensemble de la population à se mobiliser, le 31 octobre pour rendre hommage aux victimes de l’insurrection et interpeller le pouvoir… »
Le Collectif a réaffirmé « avec force », le maintien du meeting de commémoration du 31 octobre 2023 à la Bourse du travail.
Minute.bf