Le Mali veut se doter d’une nouvelle constitution. Le lundi 27 février dernier, un projet de nouvelle constitution a été officiellement remis au président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.
Dans ce projet de 191 articles, plusieurs articles marquants de la vie de la République ont été revus, certains supprimés ou modifiés. C’est le cas par exemple de l’article 31 traitant sur la question des langues nationales. Cet article dispose que « les langues nationales sont les langues officielles du Mali » et que « le Français est la langue du travail ». Ainsi, si cette nouvelle constitution venait à être votée, le français ne serait plus la langue officielle au Mali comme il l’est en ce moment mais uniquement la langue de travail, c’est-à-dire celle acceptée dans les services comme moyen principal de communication.
Le projet de nouvelle Constitution au Mali renforce également les pouvoirs du président, lui permet d’ordonner la mobilisation générale. Dans la nouvelle Constitution, ce serait le président qui « détermine la politique de la Nation », et non plus le gouvernement; le président nommerait le Premier ministre et les ministres et mettrait fin à leurs fonctions. « Le gouvernement est responsable devant le président », et non plus devant l’Assemblée nationale. L’initiative des lois appartiendrait au président et aux parlementaires, et non plus au gouvernement et à l’Assemblée nationale. Par rapport à l’avant-projet de 2022, le nouveau projet rétablit le pouvoir du président de dissoudre l’Assemblée nationale.
Ce nouveau projet de constitution ne laisse pas la place aux coups d’Etat. En son article 187, il stipule que « tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible contre le Peuple malien ».
Remis au Président, le projet de constitution sera soumis à un référendum pour être voté par le peuple.
Minute.bf