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vendredi 17 mai 2024

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Lutte antiterroriste : Auguste Denise Barry penche pour l’implication des sociétés de sécurité privée

La société de sécurité privée Pyramide Sécurité veut participer à la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso. Pour ce faire, le dimanche 3 janvier 2020 à son siège à Saaba, elle a invité le Colonel Auguste Denise Barry, ancien ministre de la sécurité sous la transition, à donner une communication autour du thème : « L’apport des agents de sécurité privée à l’éradication du phénomène de l’insécurité et du terrorisme au Burkina Faso ».

Convaincu que « chaque individu est un acteur de la sécurité », le Président Directeur général (PDG) de la société de sécurité Pyramide Service, Jacob B. Tarpaga pense que les agents de sécurité privée peuvent être d’un grand apport dans la lutte contre l’insécurité.

Pour M. Tarpaga, les agents de sécurité privée, contrairement aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ont l’avantage d’être plus proches des populations, qui ne les voient pas comme des « étrangers ». Une proximité qui, de son avis, peut être mise à profit à travers une sorte d’infiltration des populations comme le font les groupes djihadistes.

Ainsi, les vigiles pourront remonter les informations qu’ils regrouperont jusqu’au niveau des FDS pour traitement et utilisation en conséquence, pense le PDG de Pyramide Service pour qui « une dynamique multipartite des différentes composantes de l’appareil sécuritaire pourra susciter davantage d’optimisme ».

Par ailleurs, prenant le cas des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et des Koglwéogo, M. Tarpaga s’est félicité de la « confiance entre l’Etat et les sociétés de sécurité privée », preuve de la volonté de l’Etat d’impliquer d’autres composantes de la société au processus de sécurisation du pays. Une collaboration, qui de l’avis du colonel Auguste Denise Barry doit être renforcée et mieux, formalisée.

« La sécurité par définition concerne tout le monde parce que c’est un sentiment et une perception », a affirmé le Colonel Barry avant d’ajouter que « la sécurité aujourd’hui n’est plus celle que l’on a connue il y a quelques années ».

Ainsi, définissant la sécurité comme « toute situation où on est à l’abri du besoin », le militaire de formation pense que « l’Etat reste certes l’acteur principal, mais n’est plus le seul acteur ». Pour ce faire, Auguste Denise Barry a soutenu que les sociétés de sécurité privée peuvent être associées dans cette lutte imposée au Burkina Faso depuis plus de 5 ans, comme c’est déjà le cas dans certains pays. 

Par ailleurs, distinguant les sociétés militaires de sécurité privée simplement des sociétés de sécurité privée qui existent déjà au Burkina, le conférencier a soutenu que « ces sociétés ne peuvent pas s’épanouir en dehors du cadre organisationnel formaté par l’Etat ».

La sécurité « un bien public et un bien marchand »

Il s’agira de considérer cette situation comme une « opportunité », car de l’avis du technicien, la sécurité, « en plus d’être un bien public est aussi un bien marchand ». En clair, l’Etat doit assurer la sécurité globale, mais tout citoyen doit avoir la possibilité de se protéger comme il l’entend (voiture blindée, escorte privée, vigile…) tout en restant dans le cadre formel autorisé par l’Etat.

Les sociétés de sécurité privée s’avèrent une opportunité pour l’Etat selon Auguste Denise Barry, car en plus de constituer une niche d’emplois, elles peuvent être une alternative pour palier la question de « servitudes » dans l’armée. Du haut de son expérience militaire, le Colonel et ancien ministre de la sécurité a affirmé que le problème majeur des FDS de nos jours, c’est l’insuffisance des effectifs. Pour cela, il a argumenté que des tâches comme la sécurité de certains lieux publics, les escortes de certaines matières doivent être le fait des sociétés privées de sécurité afin de permettre à la police et la gendarmerie de se consacrer exclusivement aux missions qui exigent leurs compétences.

La société privée de sécurité Pyramide service dit être prête à accompagner l’Etat dans ce sens. Pour cela, en plus de mettre ses agents dans de bonnes conditions de travail, M. Tarpaga a précisé que certains de ses agents sont formés par le ministère de la sécurité pour être plus opérationnels.

Franck Michaël KOLA

Minute.bf

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