La Coalition des vraies patriotes pour la paix et le développement socio-économique du Faso (CVPPDSEF) est un nouveau-né dans la sphère d’Organisations de la société civile (OSC) au Burkina Faso. La présentation de cette structure a eu lieu ce mardi 15 février 2022 à Ouagadougou.
Les membres de la Coalition des vraies patriotes pour la paix et le développement socio-économique du Faso (CVPPDSEF) ont saisi cette occasion pour se prononcer sur la situation nationale et sous-régionale. En effet, la CVPPDSEF invite les nouveaux hommes forts du Burkina à rouvrir les frontières terrestres et aériennes avec le Mali voisin, fermées depuis l’annonce des sanctions de la CEDEAO en janvier dernier, mais, surtout, à être solidaires du Mali en refusant toute collaboration militaire avec Barkhane.
« On ne veut pas entendre parler de (la force) Barkhane sur notre territoire. Si elle venait à s’installer ici au Burkina, c’est le MPSR (ndlr, Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) qui aura chaud », a déclaré le Secrétaire général de la CVPPDSEF.
En effet, le chef de la diplomatie Française a annoncé hier le possible retrait de Barkhane du Mali pour lutter avec « les pays qui en demandent », contre le terrorisme. Cette coalition appelle donc le MPSR à être solidaire du Mali et faire front contre toute atteinte à la souveraineté de l’État. Elle demande, pour ce faire, que « les frontières terrestres et aériennes avec le Mali soient réouvertes ».
Les conférenciers ont aussi demandé une coopération militaire avec la Russie. « Elle a montré ses preuves. Au Mali les résultats sont déjà visibles. La Russie est une puissance militaire. Donc pour nous protéger nous demandons au président du Faso de collaborer avec la Russie », a lancé Koanda Moustapha, Secrétaire général (SG) de cette coalition. Et il ajoute : « la collaboration militaire avec la France est une arnaque depuis les indépendances».
Cette conférence de présentation a été animée en Mooré, langue locale. De l’avis du président de la CVPPDSEF, cela est sciemment fait pour entamer la lutte contre les influences étrangères.
Ils ont clos les débats en remettant « 10 000 FCFA symbolique » au président du Faso, le lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba comme œuvre de soutien.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf