Le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo, chef suprême des forces armées nationales, a réuni ce lundi 20 juin 2020, le conseil supérieur de défense nationale, autour de la situation sécuritaire préoccupante du Burkina Faso, ce, « en dépit des efforts déployés par les Forces de défense et de sécurité (FDS), sur le terrain de la lutte contre le terrorisme ».
Les membres du conseil supérieur de la défense nationale (CSDN) ont décidé ce jour de la création de deux zones d’intérêt militaires, notamment dans les régions de l’Est et du Sahel. La décision de la création de ces zones d’intérêts militaires est prise dans le cadre de suggestions liées aux nécessités de la défense nationale, a confié le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, commandant du COTN.
Ainsi, la zone d’intérêt militaire de la région de l’Est couvre les provinces de la Tapoa, de la Kompienga, de la Komandjari, et du Gourma, et concerne principalement les aires protégées de la région. Il s’agit de la réserve d’Arly, les réserves de Kourtiagou, la réserve de Madjoari, celles de Pama, du Singou et du Parc national W.
Quant à la zone d’intérêt de la région du Sahel, elle couvre la province du Soum. Ladite zone est ainsi délimitée au nord par la ligne frontalière Burkina – Mali, à l’est par les localités de Souma-Bella, Gaskindé, Oka et Souma ; au Sud par les localités de Souma, Filio et Damba et à l’Ouest par les localités de Tèm et Pogol Djambé.
Il y est ainsi interdit toute présence ou activités humaines au risque de s’exposer aux opérations militaires qui seront conduites incessamment. Le lieutenant-colonel Bamouni affirme qu’un délai sera accordé aux populations résidentes pour rejoindre des zones plus sécurisées.
Il faut rappeler que la situation sécuritaire au Burkina Faso s’est dégradée depuis quelques mois. Dans la nuit du 11 au 12 juin 2022, 86 personnes ont été tuées à Seytenga, dans la province du Séno, région du Sahel. Cette énième tuerie de populations civiles au Burkina Faso a suscité la réaction de l’opinion nationale et internationale. L’armée dans son bulletin mensuel d’information des opérations menées sur le terrain de la lutte contre le terrorisme dans la periode du 15 mai au 15 juin 2022, a reconnu qu’il y a une dégradation de la situation dans certaines zones, même si elle note que dans le nord particulièrement, certaines populations se sont réinstallées.
Minute.bf