Dans le but d’informer la population sur les activités menées par l’ordre national des pharmaciens, un déjeuner de presse a été organisé le mardi 10 août 2021 à Ouagadougou.
Selon le président du Conseil régional, Dr. Nao Nédié, c’est la loi 027-2012 AN qui régit l’organisation et le fonctionnement des Officines pharmaceutiques. Elle crée l’Ordre et donne mandat aux Conseils régionaux de l’Ordre de fixer les heures d’ouverture et de fermeture des officines pharmaceutiques, ainsi que l’élaboration des groupes et programmes de gardes.
Cependant, cette technique d’organisation et de fonctionnement comporte des atouts mais aussi des contraintes. En effet, contrairement à ce qu’une large majorité de la population pense, « une officine pharmaceutique n’est pas un commerce comme les autres », indique Dr. Nao Nédié avant de préciser que « le fonctionnement de l’officine est encadré par des textes réglementaires et déontologiques. Elles sont ouvertes généralement de 08h à 20h en continue avec un service de garde organisé en tenant compte du maillage de la ville ».
Par ailleurs, en ce qui concerne la riposte face à la maladie à Coronavirus au Burkina-Faso, l’Odre des pharmaciens dit y avoir contribué à plus d’un titre. À entendre le président du Conseil régional, en ce qui concerne la riposte contre le Covid-19 , l’ordre national des pharmaciens a mis en place une cellule de gestion de la crise dès les premières heures pour éclairer et sensibiliser la population sur la pandémie. L’ordre a aussi contribué à la production des solutions hydro alcooliques et a participé à la mise en œuvre de l’essai clinique sur la chloroquine.
Mais, cette contribution ne s’est pas passée sans difficultés. Les pharmaciens ont, à un certain moment, été incompris par certains acteurs. « En effet, dès les premières heures, nous avons été confrontés à une rupture massive des consommables pour la lutte contre la Covid-19 (Masques, alcool, etc.) avec pour effet collatéral une surenchère des prix auprès des fournisseurs prenant au piège certains de nos confrères occasionnant des plaintes, des critiques, même des ressentiments anti pharmacien au sein d’une partie de la communauté.
Puis, se sont ensuivies des sorties de contrôle des prix ciblés des services du ministère du commerce dans les pharmacies qui s’apparentaient à certains moments à une campagne de répression et/ou d’intimidation sans fondement, suivi de convocations tout azimut des confrères », a laissé entendre Nedié Nao.
Pour conclure, Nedié Nao dit être convaincu que les éclairages apportés par l’Ordre contribuera à éclairer la population sur les activités et la vocation des pharmaciens.
P. Marie Eve KINDA ( stagiaire)
Minute.bf