« Le parcours d’un combattant », c’est la toute première œuvre du commissaire principal de Police, Alain Tarnagda, actuel chef du Service régional de la Police judiciaire (SRPJ) du Centre-Ouest. Cette une œuvre « autobiographique » de 152 pages, subdivisées en trois grandes parties, a été dédicacée ce samedi 27 mars 2021 à l’Ecole nationale de Police (ENP), en présence du préfacier, Baba Hama, ancien ministre de la culture, de Moussa Kaboré, conseiller spécial du président du Faso, parrain de la cérémonie, amis et proches de l’écrivain.
De l’arme à la plume, le commissaire principal de police veut désormais concilier les deux univers au profit des populations. Dans son œuvre, l’auteur, titulaire d’une maitrise en économie, revient sur son enfance marquée par « la précarité, l’instabilité », indique Fousséni Kindo, journaliste, qui a présenté l’œuvre. Une vie empreinte d’obstacles qui, heureusement, n’entamait pas le moral et la détermination de Tokma Yaanga, héros de l’œuvre. « Il ne s’agit pas d’une autobiographie, ça lui ressemble. Le héros a beau s’appeler Tokma Yaanga, il est dans les faits le ‘’clone’’ de l’auteur », fait savoir Baba Hama dans la préface, pour qui, l’auteur dans son roman, retrace sa propre vie.
En effet, ce roman est un récit de vie qui retrace l’histoire de Tokma Yaanga, un jeune issue d’une famille modeste dont le père était ferrailleur et la mère ménagère. Les jours passaient et se ressemblait dans le quotidien de cette famille. Le père perdit son boulot quelques temps après. Les difficultés se multipliaient. Le père de famille a donc eu l’idée d’installer un hangar au bord de la voie pour travailler à son propre compte. Une action qui venait mettre fin aux loisirs d’enfance de Tokma Yaanga, qui devrait épauler son géniteur dans les activés pour subvenir aux besoins de la famille. « Dès lors, ce jeune homme sera une partie prenante de cette entreprise familiale, et c’est dans cet environnement que ce jeune va évoluer jusqu’à obtenir son baccalauréat série D. C’était une surprise pour certains qui ne croyaient pas au succès de ce jeune qui était chaque jour accroché à sa charrette, poursuivant des procs… », explique l’auteur. C’est donc dans ce contexte que Tokma Yaanga a poursuivi ses études en économie à l’Université de Ouagadougou jusqu’à obtenir sa maitrise en science économique. Mais il était confronté par la suite au problème de manque d’emploi.
Après avoir échoué deux fois aux concours directs de la fonction publique, Tokma Yaanga ne se décourageait pas. Ses dossiers déposés dans les différentes entreprises de la place n’ont également pas connu de succès. Il persévérait dans la quête de l’emploi. C’est ainsi qu’il décrocha deux concours à la fois, à savoir les Contrôleurs financiers et les Commissaires de police. Il décida de suivre sa passion et porta la tenue policière.
Ce récit de vie, selon l’auteur, est un appel à la persévérance, à l’abnégation, au travail et à garder le moral toujours haut. Plusieurs thèmes sont abordés dans cet ouvrage. L’auteur parle des méfaits de la drogue, de la délinquance, de l’amitié, de l’amour du gain facile et fait ensuite une ouverture sur le terrorisme pour rendre hommage à toutes les Forces de défense et de sécurité engagées dans cette lutte.
L’auteur, dans son œuvre, invite la jeunesse à « ne pas aimer la facilité » car, dit-il, « une vie se construit ». « Une vie est faite de succès et d’échecs. C’est la sommation de toutes ces données qui forge le caractère de l’homme. La vie est un combat. La vie, c’est aussi l’espoir. Tout jeune qui aspire à de lendemains meilleurs doit espérer et inéluctablement, il parviendra à ses fins. », conclut-il.
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