Contrairement à Bobo et Ouaga où le convoi militaire de la France avait été temporairement bloqué avant d’être relâché, à Kaya, les choses semblent plus complexes. Depuis hier le convoi est stoppé à l’entrée de la ville. Comptant sur la lassitude des Kayalais pour pouvoir continuer leur périple, les occupants des camions sont désenchantés. Ils viennent de passer leur première nuit dans la cité du cuir. La mobilisation s’amplifie davantage dans la matinée de ce 19 novembre où des écoliers se joignent à la lutte.
www.minute.bf apprend que des négociations menées par des responsables administratifs ont lieu mais les manifestants campent mordicus sur leur position.
« Nous sommes au péage, le blocus continue et les gens ne tiennent que le même discours: nous ne voulons pas d’une armée française qui collabore avec les terroristes. Des pancartes en l’air, des slogans par là, des injures, etc. Certains vont jusqu’à indexer (les militaires français NDLR) pour dire: nous ne voulons pas de l’armée française », nous rapporte un confrère sur les lieux. Il a indiqué que la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) est sur les lieux, la gendarmerie est venue, mais la situation est toujours tendue. « Il est 9h30, les gens sont toujours là, pas de recule », termine-t-il.
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