Le conseil des ministres de ce mercredi 24 février 2021 a adopté un rapport portant autorisation de recrutement sur concours, au titre de l’année 2021. Le Conseil a dans le même temps autorisé l’ouverture pour cette année du concours de la magistrature.
En 2018, le ministère de la Fonction publique a apporté des innovations dans l’organisation des concours au Burkina Faso. En effet, ces innovations autorisaient les candidats disposant d’une licence du système Licence-Master-Doctorat (LMD) à postuler désormais aux concours où le diplôme de maitrise était requis. Cependant, cette innovation n’a pas été du goût de certains juristes et certains candidats au concours de la magistrature où le diplôme de maîtrise était requis. Ce, parce que l’acte règlementaire qui autorise la licence au concours de la magistrature contrarie la loi organique n° 050-2015/CNT du 25 août 2015 portant statut de la magistrature.
Depuis lors, le bras de fer qui opposait les juristes à la norme innovatrice de la fonction publique à l’époque avait entraîné la suspension du concours de la magistrature.
Ainsi, le Conseil des ministres de ce 24 février 2021 a « autorisé la réouverture du concours de la magistrature ». C’est ce qu’a rapporté Ousseni Tamboura, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement à l’issue dudit Conseil. Le porte-parole du gouvernement a précisé à cet effet que « le président du Faso a instruit à ce que l’ensemble des réglementations qui entourent l’organisation du concours soient respecter ».
C’est donc une autorisation qui vient régler un quiproquos qui date de 2018 permettant ainsi à de nombreux diplômés en droit de pouvoir prétendre de nouveaux à la magistrature.
En rappel, ce sont 8097 agents que la fonction publique burkinabè attend sur concours cette année dans les services publics.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf