jeudi 21 août 2025
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Insécurité/Tapoa: Des OSC interpellent le gouvernement à agir « avant qu’il ne soit trop tard »

La Coordination provincial des Organisations de la Société civile (OSC) de la Tapoa, région de l’Est, interpellent les autorités sur la « dégradation de la situation sécuritaire » dans leur zone. Au cours d’une conférence de presse, le jeudi 16 février 2023 à Diapaga, ils ont relevé que ces dernières semaines, « plus d’une cinquantaine de personnes » ont été tuées par des hommes armés dans la Tapoa. 

« Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous avons peur. Oui, nous avons peur et peur de l’avenir. Cela fait 7 ans que nos petits enfants, nos enfants et nos jeunes frères et sœurs vivent dans l’espoir de conter cette histoire au passé. Plus de 7 ans, je vous le dis. Et aujourd’hui encore, on attend », ont déploré les conférenciers parlant de « la dégradation de la situation sécuritaire » dans leur région, notamment dans la province de la Tapoa. Et cela, d’autant plus que « si le président Ibrahim Traoré a donné de l’espoir à sa prise du pouvoir », les conférenciers constatent que « plus de 5 mois après sa venue, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée dans la province (de la Tapoa, ndlr) au point où le blocus est devenu invivable pour les populations » du fait des hommes armés. 

Forte mobilisation des populations de la Tapoa à la conférence de presse

« Ces hommes armés s’en prennent à nos vies, nous obligeant à quitter nos villages pour d’autres lieux. Après avoir vidé nos villages, nous sommes aujourd’hui, pour ceux qui ont pu fuir, déplacés internes et encerclés dans les villes de Kantchari et Diapaga », a dénoncé Yoni Pierre Kondjoa, Coordonnateur provincial des OSC de la Tapoa. Il révèle que « ces dernières semaines (…) plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées par des personnes qu'[ils n’ont] pas encore identifiées et qui continuent de [leur] faire craindre le pire ».

« C’est la psychose dans nos familles », lâche-t-il, avant de laisser entendre que « la ville de Diapaga tout comme celle de Kantchari attendent impatiemment une action du gouvernement qui tarde à venir ». 

Et pour cela, poursuit-il, « tous les jours, les personnes qui essaient de quitter nos villes sont contrôlées par les hommes armés pour celles qui sont chanceuses. Pour celles qui sont moins chanceuses, les hommes armés les amènent avec eux pour une destination inconnue où elles sont gardées ou tuées ».

A ce propos, les conférenciers ont indiqué qu‘ »à la date du 16 février 2023, la province de la Tapoa se résume à 2 villes que sont Diapaga et Kantchari où on peut voir encore des traces de l’administration ». « Toutes les autres communes sont sous influence de terroristes qui dictent leurs lois aux pauvres populations contraintes de se soumettre à la volonté des nouveaux hommes forts du moment », regrettent-ils. 

Au regard de tout cela, plaident et alertent les conférenciers : « c’est maintenant plus que jamais qu’il faut agir. Et cela, très vite avant qu’il ne soit tard ».

Minute.bf

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