Dans ce qui est l’une de ses premières sorties depuis le coup d’État du 24 janvier dernier, Vision Burkina-Parti Pacifiste de Do Pascal Séssouma a animé une conférence de presse ce samedi 14 mai 2022 à Ouagadougou pour donner sa lecture de la situation nationale. Do Pascal Séssouma a constitué « un front de refus des égarements de la transition politique au Burkina ». Il a appelé à cet effet, le président Damiba à dissoudre l’Assemblée législative de la transition (ALT) et à supprimer le Premier ministère (PM).
Selon le président du parti politique Vision Burkina-Parti Pacifiste Do Pascal Séssouma, la transition burkinabè a emprunté un chemin périlleux avec un « tâtonnement constaté ça et là ». Pour lui, le président Paul Henri Sandaogo Damiba doit faire « marche-arrière et gouverner par ordonnance en supprimant le Premier ministère et dissoudre l’Assemblée législative de la transition », car précise-t-il, « c’est plus rapide, pragmatique et efficace ». « Même Thomas Sankara l’a fait ici », a-t-il rappelé. A défaut, propose Do Pascal Séssouma, une révision du mode de gouvernance avec une rotation des sièges par année de législature pour avoir une plus grande représentativité de la masse.
En lieu et place d’une journée nationale de prière pour la paix insufflée par le gouvernement, Vision Burkina-Parti Pacifiste propose « une journée nationale de jeûne et de pénitence sur toute l’étendue du territoire national ». Cette journée sera observée, selon le président de Vision Burkina-Parti Pacifiste, par tous les Burkinabè, toutes confessions religieuses confondues et « ferait l’objet de couvre-feu alimentaire de 5h à 18h30mn ». « Ce jour-là les maquis, bars, buvettes et restaurants seront fermés. Seuls les malades et les enfants seront exemptés de cette obligation de jeûner », a indiqué Do Pascal Séssouma.
« Quand on est président d’un pays, on ne prie pas pour la paix mais pour la victoire », a-t-il par ailleurs fustigé en réponse aux récentes journées de prières demandées par le président du Faso. Cette tâche, selon lui, est dédiée au citoyen lambda. Au regard de toutes les difficultés que rencontre la transition dans la gestion de la crise sécuritaire, le président de Vision Burkina a attribué la note de 4/10 à la gestion de Paul Henri Sandaogo Damiba.
Pour rappel, Do Pascal Séssouma était candidat malheureux aux dernières élections présidentielles du Burkina Faso en 2020 avec son parti politique Vision Burkina-Parti Pacifiste . Il s’était alors affilié au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) avant l’avènement du coup d’État le 24 janvier dernier.
Mathias Kam
Minute.bf