Le Mouvement Faso Lagam Taaba Zaka ne compte pas baisser les bras sur la situation sécuritaire qui s’est détériorée depuis plusieurs mois. Au cours d’une conférence de presse ce dimanche 10 avril 2022 à Ouagadougou, ce Mouvement a réitéré son appel aux autorités à « faire bien et vite car le temps ne nous appartient pas ».
Le président du Faso a donné un délai de 5 mois pour faire un bilan de ses actions lors de son discours du 1er avril dernier. Le Mouvement Faso Lagam Taaba Zaka pense que ce bilan risque d’être sans contenu. « Que va-t-on mettre dans ce bilan ? Aucun jour ne passe sans que quelqu’un ne tombe à quelque part. On ne comprend plus rien », s’est offusqué Lassané Sawadogo, membre du bureau unificateur.
Ils ont réitéré leur demande de rupture avec « les faux amis pour avoir des partenaires fiables ». Lassané Sawadogo estime que ceux qui peuvent ramener la paix au Burkina Faso, quel qu’en soit « le prix matériel à payer, il faut le faire ».
« Nous demandons une rupture avec le système qui nous maintient dans l’incertitude et un nouveau partenariat avec d’autres pays plus sérieux comme la Chine, la Russie, et peut-être le Cuba qui est un bon ami historique du Burkina Faso », ont-ils demandé. Et à Boukary Ouedraogo, SG adjoint du Mouvement de relever que « la France n’a jamais gagné de guerre donc elle ne pourra rien faire pour nous, à part nous piller ».
Revenant justement sur la sortie du porte-parole du gouvernement qui a soutenu que le Burkina Faso n’est pas le Mali, le Mouvement Faso Lagam Taaba Zaka pense qu’ « effectivement ce sont deux pays séparés par des frontières érigées par le colonialisme, mais que nous avons les mêmes problèmes, le terrorisme » et de ce fait, les deux pays doivent regarder dans une même direction et ensemble. « On attend toujours une lueur d’espoir des actions à mener. Seules ces actions peuvent nous soulager », ont-ils conclu.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf