Malgré le contexte difficile marqué par l’insécurité grandissante, le blocus de Namsiguia est maintenu par les populations qui ont lancé une manifestation depuis hier lundi, pour demander plus de sécurité.
Martyrisées par les nombreux incidents terroristes dans la zone, les populations de Namsiguia ont décidé de manifester leur ras-le-bol pour demander plus de considération vis-à-vis des autorités. Elles veulent « aussi se sentir Burkinabè, vivre en paix ». Lassées d’attendre cette paix, elles ont décidé de descendre sur la principale voie qui traverse cette localité, la route nationale 22, qui relie Ouagadougou à Djibo.
Ce mardi matin, les femmes et les enfants ont réjoint les hommes qui ont veillé au grin depuis hier. La mobilisation reste constante et les manifestants tiennent à remettre leur plateforme revendicative aux autorités qui tardent de venir.
« Nous avons attendu en vain, jusqu’à la nuit tombée, les autorités. Nous avons maintenu le blocus. Lorsqu’elles viendront nous écouter et que nous nous comprenions, on pourra lever le barrage. Les gens sont déterminés à maintenir le blocus », a indiqué un manifestant à www.minute.bf. Il confie ensuite que les manifestants ont été en contact avec les autorités. Il reste donc optimiste que des solutions seront envisagées pour leur permettre de retrouver leur quiétude d’antan.
En rappel, le trafic de la route nationale 22 a été stoppé par les populations de Namsiguia, village de la commune de Bourzanga faisant frontière avec le soum. Ce village est depuis 2016 la cible de plusieurs attaques d’hommes armés. C’est sur l’axe Namsiguia-Djibo que le grand iman de Djibo a été tué. C’est également sur cet axe que le marié de Djibo avait été enlevé puis tué. Ces quelques 36 kilomètres étaint qualifié de « tronçon de la mort ».
Il est même qualifié de « bête noire » des groupes armés terroristes au regard de la résilience des populations.
Jacques Sawadogo (correspondant)
Minute.bf