Les membres du front patriotique ont tenu une conférence de presse ce 9 août 2022 pour dénoncer les incidents survenus lors du lancement de leur mouvement le 4 août dernier au centre cardinal Paul Zougrana.
Si Germain Bitiou Nama et ses camarades ont identifié le député de l’Assemblée Législative de la Transition (ALT) Mohamed Auguste Koumsongo comme le principal faiseur de trouble, ils ont aussi pointé du doigt la passivité de la police nationale.
« Le comité d’organisation a fait appel à la police pour lui demander d’intervenir afin d’éviter que la situation ne dégénère. Le commandant de la Compagnie Républicaine de Sécurité joint au téléphone a indiqué qu’il n’avait pas reçu l’ordre d’accéder à la cour et que ses éléments étaient postés aux alentours prêts à intervenir en cas de besoin. Et pourtant, le comité d’organisation avait pris le soin de déposer une demande de couverture sécuritaire de la cérémonie », a expliqué Germain Bitiou Nama.
Pour lui, « la Police Nationale a refusé de jouer un rôle préventif et s’est préparée à intervenir comme si elle était bien informée du projet de sabotage de la cérémonie. »
En outre, la police a attendu que la foule réagisse pour contrer les tentatives d’agressions « des loubards » avant de s’interposer « pour les exfiltrer comme si cela était bien planifié », a aussi déploré le Front patriotique.
Pour rappel, des incidents ont été constatés à la cérémonie de signature de la charte du Front patriotique, un regroupement de partis politiques et d’Organisations de la société civile qui entendent travailler ensemble pour le développement et la bonne gouvernance au Burkina Faso.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf