L’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara et cinq de ses coaccusés dans les tueries du 28 septembre 2009 au Stade de Conakry, ont été déféré à la prison centrale, le mardi 27 septembre 2022. C’est ce qu’a rapporté rfi.
Selon rfi, « l’ancien chef de la junte a été arrêté et envoyé à la prison centrale ce mardi après-midi, au même titre que cinq autres coaccusés ». En effet, l’ex-président venait à peine de rentrer dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 septembre 2022, après des années d’exil au Burkina Faso. Lui et ses coaccusés seront jugés ce mercredi 28 septembre 2009.
Il faut préciser que les officiers Claude Pivi, Blaise Guémou ainsi que Abdoulaye Chérif Diaby (ancien ministre de la santé de l’époque, accusé de s’être opposé à la prise en charge des victimes) sont placés en détention. Pour Me Salifou Béavogui, l’un des avocats de la défense, « les six hommes devraient rester à la prison centrale jusqu’à la fin de la procédure ».
Rappelons, que l’ex-président guinéen, Moussa Dadis Camara avait été porté au pouvoir par un coup d’État militaire en décembre 2008. Le crime commis le 28 septembre 2009 lors d’une manifestation pacifique au stade de Conakry, avait fait au moins 156 morts, des milliers de blessés et 109 femmes violées. Ces exactions ont été commises par des militaires, policiers et miliciens du régime d’alors. Des accusations pour lesquelles M. Camara a, dès le lendemain du 28 septembre, nié toute responsabilité, affirmant ne pas contrôler toutes les entités de l’armée. Depuis Ouagadougou, il se disait même prêt à affronter la justice.
Le procès tant attendu depuis 13 ans par les centaines de victimes, proches des victimes, activistes et membres de la société civile, s’ouvre ce mercredi 28 septembre 2022 dans les locaux construit spécialement pour ce procès.
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