Moscou fait état de combattants africains morts en Ukraine, selon Deutsche Welle (DW). En effet, selon le journal, plusieurs dizaines de ressortissants du Nigeria et du Sénégal partis combattre l’armée russe auraient été tués au combat.
« Ils étaient 20.000 selon Kiev, moins de 7.000 selon les nouveaux chiffres avancés par Moscou : ce sont les étrangers de la brigade internationale qui se sont engagés aux côtés des forces ukrainiennes contre l’armée russe. D’après le Kremlin, les forces russes auraient tué près de 2.000 de ces combattants étrangers. Parmi eux, plusieurs dizaines de victimes seraient originaires du Nigeria, et quatre du Sénégal. », a écrit le journal Allemand.
Pourtant, ces deux pays, (le Nigeria et le Sénégal) avaient appelé, début mars, leurs ressortissants à ne pas aller combattre en Ukraine.
Au Sénégal, le ministère des Affaires étrangères avait officiellement interpellé l’ambassade d’Ukraine à Dakar pour avoir fait figurer un appel à rallier l’armée ukrainienne sur sa page Facebook.
Un appel qui aura donc toutefois été entendu par certains Sénégalais. Une quinzaine de Sénégalais seraient partis en Ukraine, selon les chiffres avancés par Moscou et relayés par le site d’information DakarActu.
« Près de la moitié seraient depuis rentrées au Sénégal, quatre d’entre eux seraient morts au combat », confie DW.
A en croire DW, ce bilan humain serait largement plus élevé chez les ressortissants nigérians, dont près de la moitié des 85 partis en Ukraine seraient tombés au combat, cette fois selon des données russes relayées par le site Sahara Reporters.
Des « mercenaires », selon le Kremlin
Kiev aurait évoqué début mars l’arrivée de 20.000 combattants étrangers. Trois mois plus tard, Moscou ne parle que de près de 7.000 mercenaires depuis le début de la guerre, la Pologne ayant fourni le plus gros contingent.
Ces combattants sont considérés comme des « mercenaires » par le Kremlin qui suppose que « ces personnes ont rejoint l’Ukraine pour de l’argent, pour l’appât du gain et non pas par conviction pour défendre la cause ukrainienne. »
Dans cette logique, il faut le rappeler, les séparatistes russes de Donetsk ont récemment condamné à mort deux Britanniques et un Marocain engagés aux côtés des forces ukrainiennes, car un mercenaire, explique DW, « même s’il a droit à un procès équitable selon les conventions internationales, ne bénéficie pas du statut de prisonnier de guerre lorsqu’il est capturé. »
Minute.bf