Dans un entretien accordé au Figaro et publié le vendredi 1er septembre 2023, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la coopération militaire avec le Gabon, où sont stationnés en permanence quelques 400 soldats français.
« En ce qui concerne la présence militaire, ce sont des soldats qui font de la formation et qui ont toujours été aux côtés de l’armée gabonaise. À l’heure actuelle, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie », a-t-il commenté selon l’Agence France-Presse. Ces forces permanentes, dites prépositionnées, participent à la protection des ressortissants français, se tiennent prêtes à venir en renfort d’opérations et coopèrent avec les armées nationales gabonaises et de pays voisins, comme le Cameroun, pour des exercices ou encore des formations.
Ce coup d’État intervient quelques semaines après un autre coup d’Etat, au Niger, où des militaires y retiennent prisonnier depuis fin juillet le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Sébastien Lecornu a néanmoins tenu à différencier les deux évènements. « La France condamne tous les coups de force […] Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et de la Constitution. Car de fait, et, je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays », a souligné, selon AFP, le ministre français des Armées.
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