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vendredi 29 mars 2024

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Fonction publique hospitalière : Le SYNTSHA dénonce une mise ne œuvre « anarchique »


Le Syndicat national des Travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA), au cours une conférence de presse tenue le jeudi 29 août 2019 à Ouagadougou, a dénoncé un manque de volonté de la part du gouvernement quant à la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les deux parties le 13 mars 2017. En conséquence, le syndicat a prorogé son mouvement d’humeur jusqu’au 27 novembre 2019.

Les travailleurs de la santé humaine et animale disent malheureusement constater que malgré les actions de luttes qui ont conduit à l’ouverture des négociations  entre le gouvernement et les six syndicats de la fonction publique hospitalière (FPH), « la posture du gouvernement n’a profondément pas changé ». En effet, de l’avis de ces travailleurs, le gouvernement use de « manœuvres dilatoires » pour préparer les remises en cause et la répression.

Le Secrétaire Général (SG) du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo a, à l’occasion, évoqué des cas de « violences verbales et injures abjectes contre des agents » et des menaces de « mois sans salaire de la part de certains responsables d’établissement publics de la Santé(EPS) » suite aux actions de grèves. Pire, ont-ils dénoncé « une mise en œuvre anarchique de la Fonction publique hospitalière (FPH) tendant à opposer les travailleurs les uns aux autres ».

« Notre organisation n’acceptera jamais cette remise en cause unilatérale »

Le syndicat a déploré le fait que face « à l’urgence de la situation, à la sensibilité du secteur de la santé », le gouvernement, sans apporter de réponses aux revendications, se donne des vacances. Les conférenciers disent avoir aussi observé des « velléités inacceptables de remises en cause des projets consensuels de statuts particuliers par le ministère en charge de la fonction publique avec la complicité du ministère de la santé ». Ces textes ayant été adoptés de manière consensuelle, le SYNTSHA s’est dit surpris du « volt face » des ministères en charge de la question, c’est pourquoi, martèle Pissyamba Ouédraogo, « notre organisation n’acceptera jamais cette remise en cause unilatérale ».

Aussi, le SYNTSHA a-t-il accusé le gouvernement d’enclencher un processus de répression des luttes syndicales à travers notamment la requête soumise au Conseil d’Etat sur la légalité des « mouvement d’humeur ». Le syndicat a aussi déploré le blocage des négociations Gouvernement-Unité d’action Syndicale(UAS), l’adoption d’un code pénal « liberticide », la remise en cause des libertés politiques et de la liberté d’organisation.

Ce sont autant de faits, de manquement qui poussent aujourd’hui le SYNTSHA à reconduire ses actions de lutte. « La présente phase de la lutte va du 02 septembre 2019 à 00 heure au 27 novembre 2019 inclus pour exiger du gouvernement la reprise sans délai des négociations pour une mise en œuvre satisfaisante du protocole d’accord signé par le gouvernement-SYNTSHA le 13 mars 2017 », a annoncé M. Ouédraogo. Convaincu que seule la lutte organisée peut garantir le respect des droits fondamentaux des travailleurs de la santé humaine et animale, le SG du SYNTSHA a invité tous les militants à une mobilisation massive pour le meeting qui devrait se tenir le samedi 31 août 2019 à la bourse du travail.

Franck Michaël Kola (Stagiaire)

Minute.bf

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