A l’occasion de la commemoration de la fête du travail, le 1er mai 2023, l’Association « Zéro goûte de Sang sur la route » a réédité la troisième édition du Dialogue public entre la police nationale et les usagers de la route. L’activité s’est tenue sous forme d’un panel dans l’enceinte de l’Ecole nationale de police (ENP).
« Les documents constitutifs pour la demande d’un passeport ordinaire », « Corruption sur la voie publique. À qui la faute, les Policiers ou les usagers de la route ? Quelles pistes de solutions » et « Les infractions les plus constatées dans la ville de Ouagadougou ». Ce sont là, les trois thématiques abordées au cours de cette activité. Des communications qui ont permis, selon Moumouni Koudougou, Président de l’association « Zéro goutte de sang sur la route », à l’institution police nationale d’échanger à bâtons rompus avec les usagers sur ses missions et aussi sur les bons comportements à adopter dans la circulation.
« C’est pour vraiment apporter l’information juste aux gens parce que quand on n’a pas la bonne information, on se trompe et ce n’est vraiment pas intéressant. Donc je voudrais vraiment saluer l’ensemble des différents membres du groupe qui sont sortis nombreux aujourd’hui », s’est-il réjoui. Il a également confié que l’objectif majeur de cette initiative qui est à sa troisième édition, a toujours été de créer un climat de confiance entre policiers et usagers de la circulation pour une meilleure cohabitation.
Pour développer la première thématique de ce panel, c’est le Commissaire principal de police, Moumouni Coumbia, du service des passeports qui a été sollicité. Dans sa communication, le conférencier est revenu sur les types de passeports existants et leur utilité. Ce sont notamment, le passeport ordinaire, le passeport de réfugié, le passeport de service et le passeport diplomatique. A travers sa communication, les participants ont pu prendre connaissance également des différents documents necessaires pour s’établir un passeport. En la matière, selon sa communication, il faut disposer d’un acte de naissance, un certificat de nationalité, un casier judiciaire, une photocopie légalisée de la CNIB, un document justificatif de profession, les frais de l’établissement qui s’élèvent à 50 000 CFA, plus la présence physique du demandeur du passeport.
Le développement de la deuxième thématique intitulée : « Corruption sur la voie publique. À qui la faute, les Policiers ou les usagers de la route ? Quelles pistes de solutions », a été assuré par le commissaire de Police Arsène Ouédraogo. Il a indiqué que les responsabilités sont partagées sur les cas de corruption sur la voie. « Je dirais d’abord que la faute est imputable à tous. Que ce soit la police ou que ce soit les usagers de la route, la faute nous incombe tous », a soutenu ce Chef de service de Stratégie communication de la police nationale.
Pour lui, plusieurs causes expliquent la corruption sur les différentes routes. « Je vais me permettre de citer quelques causes. Il y a la recherche du gain facile, la non dénonciation des usagers de la route pour motif de corruption, l’insuffisance de contrôle de suivi et d’évaluation systématique. Il y a les interventions aussi des gradés. La non-perception d’un pourcentage sur les verbalisations, etc. », a-t-il détaillé. En guise de solutions, M. Ouédraogo a proposé entre autres, l’intensification de la sensibilisation, l’instauration d’un système de contrôle et d’évaluation systématique au niveau de la police, l’application scrupuleuse des règles et enfin la dénonciation des policiers fautifs aux autorités compétentes.
La troisième communication intitulée : « Les infractions les plus constatées dans la ville de Ouagadougou », a été animée par le Contrôleur principal de police municipale, Louis Naré. De son exposé, il est ressorti que les infractions les plus remarquées dans la ville de Ouagadougou sont entre autres, l’excès de vitesse, les acrobaties, le mauvais stationnement, l’usage des téléphones portables en circulation, le non-respect du port du casque et de la ceinture de sécurité, la divagation des animaux et bien d’autres.
Il a aussi souligné que les routes où plus d’infractions sont enregistrées, sont le Boulevard Thomas Sankara, l’avenue de la liberté, l’avenue Bassawarga, l’avenue de la Cathédrale, l’avenue Mohamed Kadhafi et Babanguida, Yennenga, Kanazoé. Terminant sa communication, le conférencier a invité les usagers présents au respect du code de la route et à adopter de bons comportements en circulation, non seulement pour la protection de leur propres personnes mais aussi pour la protection des usagers.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf