jeudi 12 décembre 2024
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Épargne au Burkina : La Caisse ligidi baoré offre « un service gagnant – gagnant » à la population

L’Association pour la promotion de l’épargne et de l’investissement (APEI), en collaboration avec la Caisse ligdi baoré (CLB), a tenu une rencontre d’information, ce mercredi 14 septembre 2022, avec les Hommes de médias. Au cours de cette rencontre, il était question de porter à l’opinion publique les sources alternatives de financement. Selon les conférenciers, la CLB offre « un service gagnant – gagnant » à la population.

L’Association pour la promotion de l’épargne et de l’investissement (APEI) n’est pas novice dans les épargnes et les investissements. Elle en a fait de cela son cheval de bataille depuis 2003. Ainsi, elle a mis en place depuis 2009, la Caisse ligidi baoré (CLB) qui est une Coopérative d’épargne et de crédit dont l’objectif est « la satisfaction des besoins de ses membres fondateurs et de ses membres adhérents », de toutes catégories confondues, sans distinction de religion ni d’éthnies.

Depuis sa création, cette Caisse s’est engagée dans la promotion de la Finance islamique. Selon Soumaila Ouédraogo, Secrétaire exécutif de l’APEI, leur base est fondée sur les principes et règles de financement islamique. Ce sont entre autres, « le principe de la matière licite ou halal, le principe de prélèvement sur la valeur ajoutée créée, le principe du partage des profits et des pertes (PPP), le principe de la certitude, le principe de l’endossement à un actif tangible, la transparence et le principe de la confiance mutuelle », a détaillé Soumaila Ouedraogo.

Soumaila Ouédraogo, Secrétaire exécutif de l’APEI

Pour être membre de la CLB, il faut, selon les responsables, s’acquitter d’une modique somme de 3 500 CFA pour les personnes physiques et 5 000 FCFA pour les personnes morales. Un prélèvement de 2 000 FCFA est fait pour les frais d’ouverture de compte. Le client ou membre a alors 1 500 FCFA (personnes physiques) ou 3 000 FCFA (personnes morales) dans son compte qu’il doit « entretenir et faire vivre » pour bénéficier à l’issue de 3 mois minimum d’observation, « de crédibilité » pour une quelconque demande d’un prêt pour financer son activité. Aussi, le montant de 100 FCFA est déduit par mois dans le compte du client pour l’entretien du compte. Tout ceci est scellé dans une carte de membre remise au client. Le client pour un crédit ne peut excéder 25 000 000 FCFA.

De même, à en croire Soumaila Ouédraogo, les crédits de la Caisse ligdi baoré (CLB), se font sans application de taux d’intérêt sur le capital prêté. Ce sont, les crédits sociaux, les crédits socioéconomiques et les crédits économiques, énumère M. Ouédraogo. Cependant, poursuit-il, un prélèvement est effectué sur la valeur ajoutée créée suite à l’effet du capital prêté. « Les crédits socioéconomiques et économiques se font sur la base du partage de gains réalisés sur les affaires ayant fait l’objet du contrat de prêt. Ainsi, en cas de profit ou de perte, les deux contractants se partagent les profits ou pertes au prorata de leur contribution à l’affaire », a expliqué le Secrétaire exécutif de l’APEI. C’est du « gagnant – gagnant », renchérit pour sa part Ousseni Sawadogo, directeur général de la CLB.

Il faut préciser que la Caisse ligidi baoré est la première structure de système financier qui est décentralisée à exercer exclusivement l’activité de la finance islamique au Burkina Faso. À cet effet, la caisse met à la disposition des membres plusieurs produits dont les produits de sauvegarde des ressources financières, les produits d’épargne, les produits d’investissement et les produits de financement ou de crédits. Elle intervient dans tous les secteurs d’activité.

Pour conclure, Soumaila Ouédraogo a soutenu les bienfaits de la finance islamique qui, de son avis, permet aux populations de prendre des parts ponctuellement pour des durées bien déterminées, dans les affaires spécifiques ou générales sous le contrôle de l’institution. Pour le cas de la CLB, des « guichet – projets » sont mis en place et des souscriptions sont ouvertes à cet effet pour les projets spécifiques et des projets « panier commun ».

Pour information, la CLB a déjà octroyé des crédits à plus de 860 personnes pour un montant de 800 709 315 FCFA.

Mathias Kam et Ella Kabré (Stagiaire)
Minute.bf

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