Entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire : Le président Traoré premier souscripteur

Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé dans la matinée de ce lundi 12 juin 2023 au lancement officiel du programme de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire sous le thème : « l’actionnariat populaire pour un développement endogène et inclusif ».

L’APEC, selon les explications de son directeur général, Karim Traoré, découle de la volonté des autorités de la Transition, de chercher les voies et moyens à la mise en place de projets de développement communautaire dont le peuple est le premier actionnaire. 

A en croire le directeur général de l’APEC, ce programme est la traduction en réalité de la vision du président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, « d’assurer un développement harmonieux de l’ensemble des couches sociales et de mettre ces dernières au centre du processus ».  

De ses explications, la vision de l’APEC repose sur trois piliers que sont le développement endogène, le développement inclusif et la conquête de la souveraineté économique du pays.  

Pour cette première phase, un premier lot de 4 projets d’entrepreneuriat communautaire ont été identifiés et seront soumis à souscription. 

Il s’agit de l’extension de la société Faso Tomate (SOFATO) avec l’ouverture de deux nouvelles usines de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso et Tenkodogo afin d’absorber la production nationale.

Le deuxième projet concerne la création d’une société d’exploitation semi-mécanisée de l’or sur un certain nombres de sites en collaboration avec le ministère en charge des mines. Le troisième projet vise la mécanisation et l’intensification agricole à travers la promotion de la petite irrigation agricole. Ce projet selon le directeur de l’APEC, permettra de créer un million d’emplois directs en deux ans et d’équiper 100 000 forages de système de pompage solaire. Pour ce qui est du quatrième projet, il concerne la mise en place d’une centrale d’achats des produits locaux destinée à créer un marché sûr des productions agricoles, et organiser la vulgarisation et la vente maîtrisée des principales denrées de première nécessité.

Les souscriptions à ces projets sont ouvertes et peuvent s’effectuer via Orangemoney au: *144*4*1*9968701*Montant#ok

Le montant de la souscription s’élève à 10 000 FCFA par action. A cela s’ajoute des frais d’inscription de 5000 FCFA. 

Procédant au lancement de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a indiqué qu’une nouvelle page de l’histoire du Burkina venait de s’ouvrir. « Nous sommes là ce matin pour écrire une nouvelle page de notre histoire » a déclaré d’emblée le Capitaine Traoré. Pour lui, des devanciers tels que Joseph Ki-Zerbo, Cheick Anta Diop ou encore Souleymane Soulama, avaient déjà prôné le développement de l’Afrique par ses ressources endogènes. « Le Capitaine Thomas Sankara nous avait dit d’oser inventer l’avenir. Nous n’avions pas compris cela. Il a encore ajouté, produisons par nous-mêmes ce que nous consommons, transformons cela et consommons ce que nous produisons. Nous, nous pensons que nous avons cette capacité et comment nous allons y arriver? Nous n’allons pas y arriver avec un système qu’on nous a imposé. Il fallait inventer ». L’idée de la promotion de l’entrepreneuriat découle donc selon le Chef de l’État, de la vision tracée par ces devanciers avec parmi eux, le Professeur Laurent Bado.

« Nous nous avons décidé de mettre en pratique tout ce que nos devanciers nous avaient conseillé et que nous n’avions pas écouté ou que nous n’avions pas suivi », a-t-il martelé.

Le président a souligné que l’APEC aura pour mission de travailler en tandem avec le ministère de la jeunesse et l’emploi en vue de canaliser les jeunes vers les secteurs professionnels, gage d’un véritable développement. « L’avenir du Burkina ne viendra pas d’ailleurs. C’est nous qui devons l’inventer. C’est nous qui devons créer nos entreprises, les promouvoir et les entretenir (…) Tant que les jeunes ne seront pas employés, tant qu’ils seront désœuvrés, ils seront soumis à toute tentation, tentation d’aller vers le terrorisme, de s’enrôler (. ) Il s’agit donc, pour nous, d’employer le maximum de jeunes dans la production, la transformation, et aussi dans la commercialisation parce que c’est plus à nous d’importer mais on doit pouvoir exporter. », a ajouté le Capitaine Traoré.

De ses dires, les domaines choisis ont été longuement réfléchis et il s’agit de transformation de produits locaux et de mécanisation du domaine de l’or en vue de permettre aux jeunes Burkinabè de pouvoir produire et transformer leur or par eux-mêmes. « Nous allons prendre en charge notre destin et aussi exploiter nos ressources par nous-même parce que cette jeunesse, elle travaille. Lorsque nous faisons un tour sur les sites artisanaux, on les voit plonger dans les profondeurs de la terre sans equipments de sécurité à la recherche de l’or. Nous pensons que nous pouvons mécaniser le domaine et pouvoir produire notre or nous-même. S’ils le font déjà avec assez de courage et d’abnégation, il va de soi que nous puissions développer des entreprises semi-mécanisées pour les accompagner et que le Burkina ne soit plus cette terre ou des entreprises étrangères viennent piller nos ressources et repartir« , a soutenu le chef de l’Etat avant d’inviter l’ensemble des Burkinabè à souscrire massivement au programme de l’entrepreneuriat communautaire.

Il a d’ailleurs donné ton en étant le premier à prendre des parts d’actions dans le projet.

Oumarou KONATE 

Minute.bf