L’enseignement supérieur public burkinabè connait des difficultés liées à l’accessibilité et à la qualité. Les autorités burkinabè travaillent sans relâche pour aplanir ces difficultés qui sont entre autres, les retards accumulés au niveau des années académiques, les grèves récurrentes, l’insuffisance des infrastructures pédagogiques et des œuvres universitaires, l’insuffisance des ressources humaines et financières, la massification accélérée dans les universités.
En effet, les capacités d’accueil de ces dernières sont dans beaucoup de cas inférieures aux effectifs d’étudiants de plus en plus grandissants.
Le Pr Frédéric OUATTARA, à sa prise de fonction a souligné que les défis des acteurs de l’Enseignement supérieur et de la recherche, sont énormes et multiples mais ils ne sont pas insurmontables. Il a soutenu que la conjugaison de nos efforts individuels et collectifs, une prise de conscience réelle des enjeux, la création de cadres d’échanges et de partage d’expériences, nous permettront sans aucun doute de juguler certaines crises. Pour lui le renoncement aux intérêts ‘’égoïstes’’ pourra donner un nouveau souffle à l’enseignement supérieur en vue de réhabiliter ses valeurs cardinales. La gestion de la crise dans les universités est au centre de ses préoccupations. Ainsi une démarche inclusive est entreprise pour proposer des reformes et des mesures d’urgence.
Le vendredi 15 juillet 2022, le ministre OUATTARA a eu une séance de travail avec les premiers responsables des Institutions d’enseignement supérieur du public. Les échanges ont porté sur la réduction du train de vie de l’Etat, le renforcement de la gouvernance de l’enseignement supérieur à travers la dépolitisation des institutions et la tenue des assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’amélioration de l’offre et de la qualité de l’enseignement supérieur, la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation et surtout la normalisation effective des années académiques dans les universités et centres universitaires publics.
En ce qui concerne les Mesures d’urgence pour l’assainissement des universités il a été question de voir la Situation des étudiants qui ont épuisé leur droit d’inscription pour leur exclusion ; et la Situation des étudiants qui ont entre 8,50 et 9,99 de moyenne et 10 à 11,99 de moyenne pour leur rachat en mettant en place des jurys spéciaux. Les acteurs de l’enseignement supérieur ont également orienté leurs réflexions sur le raccourcissement du calendrier académique par la réduction des Unités d’Enseignement dans tous les parcours et semestres et l’Orientation des étudiants dans les écoles professionnelles.
Une autre solution palliative proposée est l’Augmentation des effectifs d’étudiants à l’Université virtuelle du Burkina Faso par l’ouverture des filières SEG et Lettres modernes à la rentrée 2022-2023. Pour les allocations du FONER et bourses CIOSPB de nouveaux critères d’octroi ont été proposés.
Pour les enseignants-chercheurs et chercheurs il est question de la suppression des voyages d’études octroyés systématiquement, l’augmentation de la prime de recherche et la suppression de la subvention de l’État pour les candidatures aux différents postes du CAMES et une réorganisation des volumes d’enseignement.
Le Pr Frédéric OUATTARA, a exhorté tous les responsables des universités et des institutions de recherche de mener des concertations inclusives avec leur structure respective pour une meilleure appropriation de ces mesures.
Source : DCRP /MESRI
Minute.bf
On conserve tous les acquis antérieures surtout les voyages d’études et les primes de recherches doivent être inclusives aux techniciens de recherches ,aux ETP et aux ingénieurs de recherches.