vendredi 1 novembre 2024
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Emancipation de la femme : « On ne donne pas la liberté, elle se conquiert » (Me Bénéwendé Sankara)

« Engagement de la femme en politique, exigences et défis », c’est autour de ce thème que la Coordination nationale des Femmes de l’Union pour la Renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) ont célébré la 5e édition de la journée de la femme sankariste. C’était le 15 mai 2021 à la Maison de la femme à Ouagadougou.

Habituellement célébrée le 17 mai en rappel à la résistance qui a abouti à la libération du guide spirituel de l’UNIR/PS, le Capitaine Thomas Sankara, ( premier ministre de la Haute-Volta d’alors), la journée de la femme sankariste a eu lieu, en anticipation, ce 15 mai 2021, idée de profiter du week-end. Depuis maintenant 5 ans, le parti de Maitre Bénéwendé Sankara a consacré la journée du 17 mai à la femme.

Partant de la pensée du Père de la révolution d’août 1983 qui préconise que « la transformation sociale significative ne peut avoir lieu sans le soutien et la participation de la femme », la Coordination nationale des femmes de l’UNIR/PS en cette journée entend marquer une halte pour rendre hommage aux femmes qui se sont battues pour la libération de la femme et pour réfléchir sur l’engagement de la gente féminine pour sa propre promotion. Parlant d’hommage, c’était le lieu pour tout le parti, de dédier cette journée à feue « la camarade Binta Hama/Ouedraogo », ancienne responsable chargée de la mobilisation des femmes et membre du secrétariat exécutif national.

Rappelant l’engagement de la défunte camarade du parti pour les causes d’émancipation et de libération de la femme, Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS a tenu à souligner le rôle de la femme dans la construction de la nation. « On ne peut pas faire un pas sans la femme. Elle est l’alpha et l’oméga » est convaincu le président de l’UNIR/PS qui fait tout de même le constat de ce qu’« au Burkina il y a plus de femmes que d’hommes alors qu’au plan politique, la femme a toujours été utilisée, manipulée, à tel enseigne qu’elle n’occupe pas la place qui lui revient. »

Une vue des participantes à la journée de la femme sankariste

Pour autant, Bénéwendé Stanislas Sankara demeure convaincu qu’« on ne donne pas la liberté, elle se conquiert. » Ainsi, a-t-il rappelé aux femmes de son parti, la nécessité de s’organiser, de se responsabiliser.

Pour ce faire, le président du parti sankariste pense que cela doit passer par une « lutte véritable », qui se démarque « des événements folkloriques sans introspection » de la fête du 8-mars.

« Il faut que la femme se libère. Qu’elle prenne ses responsabilités, mais pas pour combattre l’homme parce que la femme libre responsable est l’autre moitié du ciel qui complète l’homme. C’est un combat qui se fait avec les hommes, ce n’est pas un combat contre les hommes », a conseillé Me Sankara aux femmes de son parti.

C’est précisément dans cette logique que les femmes de l’UNIR/PS entendent célébrer cette journée sans verser dans le « djandjoba » comme il est donné à voir au cours des célébrations du 8-mars. A ce propos, la députée du parti, Germaine Pitroipa/Nassouri a indiqué que cette journée va servir de « réflexions pour trouver les voies et moyens pour que les femmes puissent participer aux côtés des hommes au développement du pays. » 

Pour finir, au nom des femmes du parti, a-t-elle tenu également à rendre un vibrant hommage à la défunte camarade Binta Hama/Ouedraogo, pour tout ce qu’elle a fait pour les femmes sankaristes, voire du Burkina de façon générale.

Franck Michaël KOLA

Minute.bf

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