La convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) a, au cours d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi du vendredi 28 février 2020, donné sa lecture sur le déroulement du processus électoral en cours au Burkina Faso. Elle a souhaité que tous les Burkinabè à l’extérieur comme à l’intérieur puissent prendre part à ce processus électoral, gage d’une consolidation de la démocratie.
« Nous sommes au début d’un processus important. Celui de se faire inscrire sur le fichier électoral afin de pouvoir exercer son droit de vote au moment venu. La CODEL vient donc inviter les populations à ne pas rater le démarrage du train. Faisons-nous enrôler lorsque les agents de la CENI séjournent dans nos provinces, villes, villages et secteurs », a lancé la CODEL.
« Nous pensons que les élections auront lieu ; elles doivent se tenir pour l’approfondissement de notre démocratie. Notre souhait est d’avoir des élections libres, inclusives et indépendantes. Nous sommes déterminés à suivre le processus jusqu’au bout. Nous avons confiance, nous espérons que d’ici là on aura une montée en puissance des FDS, de sorte à ce que les élections soient calmes », a soutenu Me Halidou Ouédraogo, président de la CODEL, au moment où plusieurs personnes émettent des doutes sur la tenue de ces élections, surtout dans ce contexte difficile que connait le Burkina Faso. Malgré cette situation sécuritaire difficile que connait le pays, la CODEL dit travailler « à relever le défi de la tenue des élections en 2020 et 2021 car cela participe à la lutte contre les forces du mal ».
De son côté, le vice-président de la CODEL, Daniel Da Hien estime que les élections devraient se tenir à bonne date. Plusieurs pays ont connu une situation difficile, voire pire que celle que vit le Burkina Faso aujourd’hui. Mais, ces nations ont pu organiser les élections car cela contribue à la consolidation de la démocratie. « Le souhait de la CODEL est que tout le monde puisse voter. Si l’on a lutté pour que les Burkinabè de l’extérieur prennent part aux élections de 2020, il faut tout faire pour que tous les Burkinabè à l’intérieur puissent aussi voter, sinon ce sera créer une autre division », est convaincu Daniel Da Hien. Cette organisation de la société civile entend déployer ses membres dans toutes les zones, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, pour la surveillance des élections couplées (présidentielle et législative) du 22 novembre prochain.
Depuis le 10 février 2020 et ce jusqu’au 31 mai 2020, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) procède à la révision des listes électorales à l’intérieur du pays. Les premières zones concernées ont été les six provinces de la région de la Boucle du Mouhoun et la province du Boulkiemdé. La CODEL a ainsi visité 167 lieux d’enrôlement et a même formulé des recommandations à la CENI pour une bonne marche du processus électoral. Elle lance un appel aux citoyens burkinabè à se faire enrôler pour ne pas rater le démarrage du train.
Armand Kinda
Minute.bf