La Fondation Karanta, en partenariat avec le Centre africain de recherche en éducation (ROCARE) et le Forum des éducations africaines (FAWE), a procédé au lancement du projet « un nouveau modèle de classes passerelles pour améliorer l’apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés », dans les six pays membres de la Fondation Karanta en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal). Le top départ du projet a été donné ce jeudi 14 juillet 2022 par visioconférence depuis le Mali, par la ministre de l’Education nationale du Mali, par ailleurs vice-présidente du Conseil de la Fondation Karanta, Sidibé Dedeou Ousmane.
Ce projet de recherche : « un nouveau modèle de classes passerelles pour améliorer l’apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés », s’inscrit dans le cadre de l’appui de la Fondation Karanta aux pays membres dans leur efforts de lutte contre l’analphabétisme.
Selon Zio Kirassai, directeur de l’éducation non formelle et point focal de la Fondation Karanta, ce projet a pour objectif général de mettre en place « un programme innovant visant à offrir de nouvelles opportunités aux enfants et aux jeunes non scolarisés de 8 à 15 ans » à travers des passerelles entre l’éducation non formelle et l’éducation formelle.
À l’en croire, ce programme fait suite à une étude menée en 2017 où il est ressorti qu’il y avait « plus de 51% des adolescents et enfants de 6 à 16 ans qui étaient en dehors du système éducatif ». « C’est pour dire qu’il y a un flux important des enfants en âge d’aller à l’école qui ne sont pas à l’école. Il faut donc mettre en place une stratégie pour résorber tout ce flux et permettre à ces adolescents et jeunes d’avoir accès à l’éducation formelle », a-t-il précisé. C’est justement ce à quoi s’attelle à faire ce consortium avec le lancement de ce projet.
L’enquête avant le lancement du projet a concerné 12 localités de 6 régions du Burkina Faso, à en croire Célestine Traoré/Palé, coordonnatrice nationale du ROCARE. L’avis des apprenants, des parents d’élèves, des leaders d’opinion, des élus locaux et des administrateurs des écoles ont permis durant l’enquête de faire ressortir, selon Mme Traoré, des points positifs, dont « le besoin de construction d’écoles en dur pour quitter celle en paillotte, afin que ces enfants qui sont sous paillotte prennent les cours comme les autres dans les écoles en dur ». « Il y a également un besoin de matériel pédagogique, des enseignants de qualité pour avoir de bons résultats », a-t-elle ajouté.
La mise en œuvre expérimentale de ce projet va durer 1an soit l’année scolaire 2022-2023 dans certaines écoles avant de l’implémenter sur l’échiquier national. Le coût global du projet est estimé à 502 950 000 FCFA.
Il faut préciser que l’éducation non formelle recouvre tous les programmes et processus planifiés et structurés d’éducation individuelle et sociale destinés aux jeunes et visant à améliorer un ensemble d’aptitudes et de compétences, en dehors du cursus éducatif officiel.
Mathias Kam
Minute.bf