Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales ( MENAPLN), en partenariat avec l’IIPE- UNESCO et L’UNICEF, a organisé un atelier de présentation de la stratégie révisée de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS) 2020-2024. Cette présentation a eu lieu ce mardi 29 septembre 2020, au siège du secrétariat permanent de programme de développement stratégique de l’éducation de base (SP/PDSEB), à Ouagadougou.
Au regard de l’impact de la crise sécuritaire sur le développement du système éducatif burkinabè, en lien avec la fermeture des établissements du pré-scolaire, du primaire, du post primaire et du secondaire, une stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires a été élaborée et adoptée. Dans cette stratégie, l’accent était mis sur les crises liées aux défis sécuritaires à l’époque, dans des zones bien déterminées. De 3 régions affectées par ces crises, on compte aujourd’hui 6 régions et 18 provinces affectées.
En plus du défi sécuritaire que vit le pays, il y a des facteurs à risque tels que les inondations, les vents violents et les risques sanitaires qui ont aussi affecté profondément le système éducatif burkinabè. Pour le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, « il s’est avéré important d’enrichir la stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires avec une annexe qui intègre les autres types d’urgence et d’élargir la couverture géographique de la stratégie à l’ensemble du territoire national ».
Rendre le système éducatif résilient en favorisant la réouverture de toutes les écoles fermées à cause de l’insécurité, la prise en charge des élèves déplacés internes, des enseignants sur le plan psychologique, la réalisation d’infrastructures scolaires supplémentaires dans des zones de concentration des élèves déplacés internes et la réalisation d’infrastructures dégradées, sont entre autres les objectifs visés par cette stratégie, selon le ministre.
Il ajoute que cette stratégie est déjà en cours de mise en œuvre. En ce sens, il indique : « on peut dire par exemple que le plan de riposte de la covid-19 du ministère en charge de l’éducation a permis l’achèvement de l’année scolaire; l’organisation des examens et concours scolaires font partis donc du déroulement de cette stratégie ».
Il faut aussi noter qu’à la date du 12 mars 2020, la fermeture de 2 512 établissements préscolaires, primaires, post-primaires et secondaires, avec 349 909 élèves en rupture scolaire, ont été enregistrés. Et à la date du 21 septembre 2020, 2397 établissements sont fermés dont 2 206 écoles primaires et 191 établissements du post-primaire et secondaire enregistrés.
Cette stratégie a un coût d’environ 56 milliards. Selon le ministre Ouaro, ce budget est dynamique et va jusqu’à 2024.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf