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mardi 30 avril 2024

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Education : Des enseignants réclament toujours leur mandatement

« Ça suffit, le mépris ; ça suffit, la clochardisation de l’enseignant ; ça suffit, pour huit mois sans salaire… », haranguait le speaker face à la centaine d’enseignants mobilisés devant le ministère de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN) le lundi 4 novembre 2019.

Selon Salifou Ouédraogo, coordonnateur du comité de suivi de mandatement des sorties de l’ENS, de l’IDS et des ENEP, la mobilisation de ce matin avait pour but d’interpeller une fois de plus l’autorité sur la nécessité de mandater les enseignants en fin de formation afin de leur permettre « d’aller transmettre le savoir à [leurs] petits frères » dans de meilleures conditions.

Salifou Ouédraogo, coordonnateur du comité de suivi de mandatement des sorties de l’ENS, de l’IDS et des ENEP

Cela fait maintenant huit mois sans salaire pour ceux de l’ENEP contre quatre mois pour les promotions de l’ENS et de l’IDS. « Ces gens réclament le minimum pour pouvoir rejoindre les différents postes. Nous avons été recrutés pour aller enseigner nos petits frères et nous demandons à ce que l’Etat mette tout en œuvre pour qu’on puisse avoir le minimum de moyens pour rejoindre nos différents postes afin de servir », a soutenu M. Ouédraogo.

Rappelons que la rentrée scolaire au Burkina Faso a été effectuée depuis début octobre, mais, « il y a des élèves qui jusqu’à l’étape actuelle n’ont pas d’enseignants », a regretté Salifou Ouédraogo. Cette situation, dénonce-t-il, n’est pas reluisante « quand on sait que l’éducation est un pilier fondamental pour le développement d’un pays ».

La lutte va continuer…

Des enseignants ont manifesté pour réclamer leur mandatement

Depuis la rentrée scolaire jusqu’à ce jour, « aucun collègue n’a reçu une note officielle d’affectation » et malgré cela, certains d’entre eux, confit M. Ouédraogo, reçoivent des menaces de certains proviseurs, les invitant à rejoindre leurs postes. « Nous trouvons que c’est illégal », a-t-il martelé.

Rappelons que le ministre Stanislas Ouaro, à la sortie en début octobre de ces enseignants qui réclament leur mandatement, avait fait savoir que le dossier était en cours de traitement et avait donné des explications sur le retard constaté cette année dans le traitement du dossier de mandatement. Mais les manifestants doutent de la bonne foi des autorités sur leur volonté réelle à diligenter le traitement dudit dossier. « Nous étions là le 1er octobre. Si réellement le dossier était en cours de traitement, normalement en fin octobre, la situation devrait être résolue. Mais jusque-là, personne n’a reçu un seul franc dans son compte bancaire», a fait  remarquer le coordonnateur du suivi de mandatement de ces enseignants pour justifier cette deuxième sortie, avant d’inviter le ministre Ouaro à se pencher réellement sur leur situation. « Si on tient à la valorisation de l’enseignant, il faut commencer par le mandater dans de meilleurs délais », a-t-il dit.

Les manifestants n’entendent pas baisser les bras dans cette lutte. « Nous sommes prêts à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit mandaté pour pouvoir rejoindre nos différents postes dans de meilleurs délais », a conclu Salifou Ouedraogo.

Armand Kinda

Minute.bf

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