Entamée le lundi 17 mai 2021 dernier, la caravane de presse du Service national pour le développement (SND) s’est poursuivie jusqu’au 22 mai 2021. Le jeudi 20 mai, la délégation a fait une escale au Centre de formation et de production de Badala, situé à huit kilomètres de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun. Cette étape a permis à l’équipe du Directeur général du SND, l’intendant colonel-major Mathieu Benao et les Hommes de médias de prendre le poul du centre et de discuter de la formation civique.
L’occasion faisant le larron, le Directeur général (DG) du SND est revenu sur la grève des scolaires qui défraie la chronique. « Il apparaît impérieux de s’investir davantage dans la promotion du civisme au regard de la recrudescence de certains comportements et actes violents de citoyens jeunes en majorité qui mettent à mal la paix sociale », alerte d’entame de propos l’intendant Colonel-major Mathieu Benao.
« Nous venons encore de vivre récemment des cas avec les scolaires. Il faudrait que nous puissions ensemble arriver à inverser la tendance », a souhaité le responsable de la formation civique et professionnelle au Burkina. Pour lui, « il est vrai que le rôle régalien du SND est de s’occuper de la formation civique et militaire », mais il pense que « c’est également l’affaire de tous ».
« Il est quand même effondrant de voir qu’il y a des individus qui sont contents parce qu’on a brûlé la voiture de quelqu’un ou parce qu’on a saccagé le bureau de quelqu’un. Je ne sais pas où est parti le sentiment d’appartenir à la même nation. Il y a véritablement un problème », a-t-il déploré.
« Rien ne sert de dire aux gens de casser et de brûler. Si vous êtes opposant aujourd’hui, vous demandez aux gens de brûler, demain on brûlera pour vous. Je pense qu’il y a la justice et nous devons aller vers la justice pour résoudre nos problèmes au lieu de les résoudre par la voie des rues », a-t-il indiqué.
L’occasion fût belle pour le colonel-major qui a la charge de la formation au SND de signifier qu’il faut que les actions soient transversales afin de mutualiser les efforts dans la sensibilisation contre l’incivisme. Pour l’heure, il estime que le SND joue sa partition dans l’éducation civique. « Quoi que l’on dise, le rendement sur le terrain entre les jeunes qui ont fait une formation militaire et ceux qui n’en ont pas fait, n’est pas le même. Nous recevons les témoignages lors de nos sorties terrain », a-t-il fait remarquer.
« Quand vous arrivez dans un service, la différence est nette entre celui qui a fait un service civique national et celui qui ne l’a pas fait », appui-t-il. Le colonel-major a décrié le fait que l’intérêt général qui est une des valeurs enseignées par le SND ait complètement disparu de nos jours. « Chacun ne pense qu’à sa personne », a déploré le DG du SND avant de conclure en disant: « si le Burkina continue dans cet état d’esprit, la nation Burkina est vouée à disparaître ».
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf