L’échangeur du Nord a été inauguré le 15 novembre 2018 et l’ouvrage a coûté 70 milliards de FCFA à l’Etat burkinabè. Mais cet ouvrage qui a fait, dès les premières heures, la fierté des Burkinabè, perd depuis lors, jour après jour, sa splendeur d’antan. En effet, tous les ronds-points ont été châtiés par les rayons solaires, froissant le visage de certaines œuvres qui, faut-il le rappeler, étaient inondées par des personnes qui se livraient à des séances photos.
Ce projet qui permet de désenclaver les quartiers nord de la capitale burkinabè connait aujourd’hui une dégradation continue de certaines parties de l’infrastructure. La qualité de certains aspects de ce « labyrinthe » commence à perdre la face. Dans certains abords de ce joyau, le pavé s’est détaché et jusqu’à ce jour, aucune solution n’a été trouvée pour une remise à niveau.
En plus, il faut aussi noter que plusieurs poteaux de lampadaires sont tombés, dont certains gisent sur le goudron en trainant leurs manches sur les deux voies parallèles, qui mènent, l’une à Tampouy (au nord) et l’autre au centre-ville (Sud). Cette position des poteaux n’est pas sans risque, quand on sait qu’une bonne partie de l’échangeur s’engouffre dans le noir dès que le soleil disparait dans les entrailles du ciel. C’est dire que l’échangeur du nord a aujourd’hui un sérieux problème d’éclairage. Les lampes d’une bonne partie de ce joyau n’ont même plus une once de lumière il y a des mois.
Ces défaillances peuvent causer des accidents de la circulation. Pire, les parties sombres peuvent servir de nids aux délinquants et autres criminels. Il y a également la destruction de la grille qui sert à certains endroits de garde-fou et même de bordure pour séparer la voie. Certaines parties sont détruites par des usagers qui veulent se créer des raccourcis pour rejoindre des lieux situés de l’autre côté de la voie. Une autre partie a été endommagée par un accident de véhicule. L’échangeur du nord mérite mieux avec ce qu’il a coûté au contribuable burkinabè.
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L’échangeur du Nord est un ouvrage constitué, entre autres, d’un carrefour principal à quatre nœuds à anses et en trompette, avec une boucle de sortie sur la route nationale n°22 (route de Kongoussi) et dix ponts, de longueur variant entre 40 et 75 mètres, formant trois échangeurs et deux passages supérieurs sur voies ferrées. L’ouvrage comporte également quatre ponts cadres de 42 mètres sur le canal reliant les deux barrages. Ce sont 22 kilomètres de voies qui ont été recouvertes de béton bitumineux, et 12,5 kilomètres de voie piétonne ont été pavées.
La Rédaction
Minute.bf