« Zéro drogue en milieu scolaire », c’est l’objectif que s’est fixée la Jeune Chambre internationale (JCI) Ouaga Etoile depuis maintenant 2 ans. Cette année, c’est au lycée Privé Noureine qu’elle a déposé ses valises pour sensibiliser les élèves aux méfaits de la drogue tant sur leur vie que sur leur avenir. C’était le samedi 29 mai 2021 au sein dudit établissement.
Le phénomène de la drogue gagne de plus en plus les établissements du Burkina Faso. Pour contrer ce phénomène, la JCI Ouaga Étoile a décidé de mettre la main dans la pâte en organisant des activités de sensibilisation depuis maintenant 2 ans.
La reconduction de l’initiative « Zéro drogue en milieu scolaire », des explications du président exécutif de la JCI Ouaga Étoile, fait suite à l’impact de la première édition sur les élèves du Lycée municipal de Sig-Nonghin. « Des élèves ont pris l’engagement de mettre fin à la drogue, d’autres se sont confiés auprès de l’administration pour dire qu’ils ont compris les méfaits de la drogue grâce à cette sensibilisation », s’est félicité Dr Ousséni Soré, président exécutif de la JCI Ouaga Étoile.
Ainsi, même si la covid-19 a empêché la tenue de l’activité l’an passé, elle n’a pas entamé la détermination des porteurs de l’initiative « Zéro drogue en milieu scolaire », qui ont tenu la 2e édition au Lycée Privé Noureine, à Ouagadougou. Sur le choix de cet établissement, le président exécutif de la JCI Ouaga Étoile est convaincu que : « la drogue sévit un peu partout. Certes, ici, il s’agit d’un établissement confessionnel où on a tendance à se dire qu’au regard de certains aspects religieux, le phénomène ne sévit pas, mais la confidence que nous avons eue du directeur des études nous a confortés dans le choix de l’établissement parce que des cas et non des moindres se sont avérés ici. »
Ainsi, une équipe de la JCI Ouaga Étoile, Dr Soré en tête, a invité Tiraogo Birba de l’Association liaison universelle (intervenant dans la lutte contre la drogue et le SIDA), à donner une communication aux élèves autour du thème : « Élève, je construis mon avenir sans la drogue ».
Mais avant, ce fut au tour des élèves de surprendre l’assistance en illustrant leurs connaissances du phénomène par un sketch. En présentant une scène d’élèves accrocs à la drogue, s’adonnant à des actes d’indiscipline envers leur enseignant, à l’incivisme et même au vol, les élèves semblent indiquer à l’opinion que c’est un phénomène à bannir dans le cadre scolaire, voire en milieu jeune.
Sur ce, plutôt qu’une conférence, M. Tiraogo s’est livré à un échange avec les élèves pour, avec eux, comprendre les causes du phénomène de la drogue en milieu scolaire, ses conséquences et enfin, des solutions pour venir à bout du mal.
« La curiosité, la mauvaise compagnie, le repli sur soi, le chômage, les problèmes en famille, la drogue comme stimulus pour bosser, la drogue pour évacuer le stress, oublier les soucis… », sont entre autres les raisons retenues par le conférencier, de son interaction avec les élèves, comme pouvant conduire à la consommation de la drogue. Un phénomène qui n’est pourtant pas sans conséquence sur les consommateurs.
Encore avec les élèves, Tiraogo Birba a soutenu que la consommation de la drogue peut entraîner « l’abandon précoce de l’école, le cancer, la nervosité, les troubles de mémoire, la folie, la perversion sexuelle, les grossesses non-désirées…» Aussi, le conférencier trouve l’explication en partie de « l’incivisme, la violence » en milieu scolaire dans la consommation de la drogue. Alors, comment venir à bout de ce fléau ?
« Ne même pas commencer la consommation de la drogue… »
« Éviter la mauvaise compagnie, une implication plus accrue des parents dans l’éducation de leurs enfants, les sanctions… » pourraient, de l’avis du communicateur et des élèves, contribuer à endiguer le mal. Tout de même, M. Birba a insisté sur le fait que la meilleure solution reste la prévention, celle qui consiste à « ne même pas commencer la consommation de la drogue. »
Un message qui semble être bien retenu par les élèves, qui faut-il le rappeler, ont eux-mêmes contribué à déceler les causes et les conséquences de la consommation de la drogue. Les élèves du Lycée Privé Noureine ont promis de tout faire pour ne pas tomber dans cet univers vicieux. Mieux, ils ont pris l’engagement de sensibiliser leurs camarades pour bouter le phénomène hors des établissements scolaires. C’est du reste ce qu’a laissé entendre le délégué des élèves, Abdoul Rahim Belem pour qui, cela y va de leur « avenir » et partant, de celui de la nation.
De quoi réjouir et rassurer l’assistance, surtout les parents d’élèves et les responsables du lycée.
Le représentant du proviseur du Lycée Privé Noureine, Ousmane Diallo a félicité le Dr Soré et la JCI Ouaga Étoile pour l’initiative qui, de son avis, mérite d’être accompagnée, car dit-il, « même si la drogue existait, elle n’était pas répandue comme maintenant. »
Animé par le même sentiment, le parrain Hamadou Alfred Sibalo a réitéré son accompagnement à la JCI Ouaga Étoile pour aller au-delà du seul établissement par an, pour toucher plusieurs autres, voire aller au-delà de Ouagadougou. Il a dans ce sens, proposé la mise en place d’un fonds dont lui-même fera le plaidoyer pour trouver des partenaires techniques et financiers pour l’atteinte des objectifs de l’initiative « Zéro drogue en milieu scolaire » aussi bien à Ouagadougou que sur l’ensemble du territoire burkinabè. Le président exécutif de la JCI Ouaga Étoile a d’ailleurs lancé un appel aux partenaires pour soutenir l’initiative qui vise à assainir le cadre scolaire.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
