Ces derniers jours, la Police municipale multiplie les opérations de déguerpissements des « installations anarchiques » sur les voies publiques des différents arrondissements de la ville de Ouagadougou. Pour en savoir plus sur le pourquoi de cette opération qui touche des installations en place depuis des lustres, Minute.bf a approché la Police municipale qui donne des explications.
Libérer les artères de la ville de Ouagadougou, c’est ce à quoi s’attèle la Police municipale ces derniers jours, à travers une opération de déguerpissement des « installations anarchiques » sur les emprises des voies publiques. A en croire le Directeur général (DG) de la Police municipale, Paulin Kaboré, cette opération va durer trois mois. Mais que faut-il entendre par installation anarchiques ?

Les installations anarchiques, des explications du DG de la Police municipale, sont les boutiques, kiosques, magasins commerces ou autres installations occupant « les chaussées » ou « installés sur les caniveaux des goudrons ». Ces installations, a déploré M. Kaboré « posent des problèmes de sécurité, d’écoulement des eaux de pluies et empêchent les services techniques de la mairie de procéder au curage des caniveaux ». Alors, qui peut être touché par cette opération d’enlèvement des « installations anarchiques » ?
Pour répondre à cette question, Minute.bf a approché le Contrôleur de Police municipale en service à l’arrondissement 7 de Ouagadougou, Achille Zoundi. Il a relevé que l’occupation des abords des voies publiques obéit à un certain nombre de règles.
Premièrement, il a fait observer que « les installations doivent être situées en retrait des poteaux électriques ». Précisément, il a indiqué qu’elles doivent se situer carrément derrière les poteaux électriques. Cette mesure, dit-il, vise à « assurer la sécurité des personnes et des biens, en prévenant les risques d’électrocution et de courts-circuits ».
Deuxièmement, il a avancé que « les installations doivent être érigées à une distance de deux à trois mètres en amont des caniveaux ». Cela, a-t-il expliqué, pour « faciliter l’écoulement des eaux pluviales et prévenir les problèmes d’inondation ».

Sur la nécessité d’observer ces mesures, il a sensibilisé : « bien que ces règles puissent sembler contraignantes pour les occupants, elles sont en réalité essentielles au bien-être collectif. Elles contribuent au maintien de l’ordre et de la sécurité sur la voie publique, tout en préservant l’environnement et la qualité de vie des riverains ».
En outre, dans son offensive contre les installations anarchiques, la Police municipale a tenu à relever que les concernés sont toujours prévenus à l’avance. Selon le DG de la Police municipale, les mis en cause ont été « alertés », « avertis » et « sensibilisés à plusieurs reprises ». Et alors qu’ils se jouent généralement les surpris, l’Inspecteur de Police municipale et Directeur de la Sécurité publique, Victor Bazié, d’attirer l’attention de l’opinion. « Ce sont nos habitués. Ils sont sensibilisés permanemment. Depuis que le communiqué (sur l’opération de déguerpissement, ndlr) a été passé par le gouvernement, nous sommes passés leur donner l’information, mais ils sont réticents », a-t-il fait savoir.
En attendant, la police municipale a rappelé que ces opérations de déguerpissement (prévues pour 3 mois) se poursuivront dans les jours et les semaines à venir, et ce, dans différents quartiers de Ouagadougou. Elle encourage, dans ce sens, les concernés à se conformer aux règles.
Minute.bf