La Coalition Régionale de lutte Contre la Vie Chère, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC/NORD), le Mouvement « Sauvons le Yatenga » et le Mouvement « Loroum Hobtam », ont initié une conférence de presse, ce jour 08 janvier 2022 au siège de la section régionale du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) à Ouahigouya, pour dénoncer la mauvaise gestion de la situation sécuritaire au Burkina Faso, partant dans la région du Nord.
Dès l’entame de son propos, la coalition des trois OSC a sacrifié à la présentation de vœux du nouvel an. Après cela, il a été demandé à l’assemblée d’observer une minute de silence en hommage à tous ceux qui sont tombés pour la défense de la Patrie.
Pour l’heure, ce regroupement des trois OSC n’a pas trouvé une dénomination. Ces OSC se disent cependant disposées à accepter des demandes d’adhésion d’autres Organisations de la Société Civile (OSC) ou de partis politiques. Ce regroupement a eu lieu à la faveur de la dégradation croissante de la sécurité dans la région du Nord.
A la date du 30 novembre 2021, la région du Nord totalisait « 143 544 Personnes déplacées internes (PDI) » selon les données du Ministère en charge de l’action humanitaire. Ces PDI vivent dans une « précarité absolue ». C’est pour cette raison que les trois OSC ont appelé les fils et filles de la région à « une union sacrée » en vue d’apporter de l’aide aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ainsi qu’à leur famille, et aux multiples déplacées internes qui vivent « des problèmes de logement, d’alimentation, de soins, de scolarisation de leurs enfants, etc. » Cette aide peut être revêtie sous diverses formes : financières, matérielles et psychologiques.
Eu égard à ce constat d’insécurité grandissante, la coalition « se réserve le droit d’engager des manifestations publiques et d’autres formes d’actions si dans les jours à venir, une amélioration de la situation sécuritaire n’est pas observée ». Les améliorations souhaitées par la coalition sont entre autres, « un meilleur accueil des PDI, de la diligence dans leur recensement, la libération de la Route Nationale 23, la lumière sur les attaques des 09 et 23 décembre à You dans le Loroum etc. »
Selon le coordonnateur du Mouvement Loroum Hobtam, Madi Komi, le gouvernement doit en venir « aux actes concrets » plutôt que « des discours promoteurs ». Tidiani Savadogo, porte-parole du Mouvement Sauvons le Yatenga, quant à lui, affirme que leur organisation souffre de « menaces de la part du gouvernorat ».
Toutes ces OSC se battent pour un retour de la paix dans le Pays des hommes intègres, notamment dans leur région natale, qu’est la région du Nord. A ce jour, « il n’est pas question de la démission du président du Faso » . Mais, « si le retour de la paix au Burkina Faso, passe par la démission d’une personne cela sera exigée », ont prévenu les conférenciers.
Samuel Ouédraogo (Correspondant)
Minute.bf
