vendredi 4 juillet 2025
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Cryptomonnaie: Des professionnels se réjouissent des discussions de parlementaires de la CEDEAO sur la question

La commission mixte administration, finances et budget/politique macroéconomique et recherche économique/comptes publics/ commerce, douane et libre circulation/ de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu une réunion délocalisée du 6 au 10 juillet 2021 à Ouagadougou. L’objectif général de cette réunion était de permettre aux députés membres de la CEDEAO d’en savoir plus sur la cryptomonnaie, son utilisation dans le processus de facilitation de l’intégration régionale. Consécutivement à cette réunion des parlementaires www.minute.bf a rencontré des professionnels de longue date de la cryptommonaie du pays des hommes intègres. Tous jeunes entrepreneurs dans l’économie numérique, ils ont marqué leur satisfaction quant à l’initiative des deputés du parlement de la CEDEAO. Lisez leurs interventions sur www.minute.bf .

Mamadou Ouédraogo, Président Directeur Général de la Société Lokré Groupe

Mamadou Ouédraogo, PDG de Lokré Groupe

La cryptomonnaie est une nouvelle forme d’échange. C’est de l’argent. Quand on dit argent, l’opinion au Burkina pense rapidement au F CFA. Mais non, la cryptomonnaie est une forme d’échange, c’est-à-dire tout ce qu’on peut échanger contre un produit ou un bien. Nous pouvons dire que la cryptomonnaie se classe dans cette grande famille de moyens d’échanges. 
En 2018-2019, le domaine n’était pas tellement connu. Mais actuellement, avec la vulgarisation de l’information sur la cryptomonnaie, la plupart des jeunes sont en train de s’intéresser à ce domaine d’activité. 

La rencontre des parlementaires de l’espace CEDAO est très salutaire pour nous. Nous attendions cela depuis un bon bout de temps. C’est le signe que de plus en plus il y a du concret sur la question de la cryptomonnaie. 

Vous constatez aussi bien que moi que sur le plan national, l’espace de la cryptomonnaie n’est pas réglementée. Elle échappe au contrôle des autorités. Bon nombre d’entre elles aussi ne maîtrisent pas le domaine. Mais vu que les parlementaires sont en train de mettre des idées en place concernant la cryptomonnaie à travers leur rencontre, nous nous disons que cela est la bienvenue. Il est clair qu’à présent, plusieurs personnes vont s’imprégner de l’actualité de la cryptomonnaie. ils vont chercher à comprendre ce que c’est que la cryptomonnaie. Je me dis aussi que les parlementaires ont des spécialistes qui maîtrisent la question et à travers ces spécialistes, nous nous disons qu’ensemble, nous allons trouver un cadre réglementaire sur la question et voire comment la cryptomonnaie pourra impacter l’économie burkinabè et africaine toute entière. 

J’ai bon espoir que le domaine sera réglementé. C’est vrai que plusieurs personnes sont passées par le domaine de la cryptomonnaie pour commettre des malversations. Mais on se dit que ce n’est pas uniquement dans ce domaine qu’il y a des brebis galeuses. Si le milieu est réglementé, cela va beaucoup nous aider, nous, qui sommes du domaine. Cela va également contribuer à lutter contre le chômage des jeunes. Il faut savoir que c’est à travers l’activité de la cryptomonnaie que nous, nous fonctionnons en entreprise ici. Notre entreprise emploie plus de dix personnes. De ce fait, si le domaine est réglementé, cela va permettre de lutter contre le chômage, mais aussi permettre à certaines personnes d’entreprendre. 

Je tiens à encourager les députés qui ont pris l’initiative de s’asseoir ensemble sur une même table pour parler de ce domaine d’activité afin de le réglementer quand on sait qu’il y a des pays qui ont déjà réglementé le domaine et qui encouragent même leur population à l’utiliser comme monnaie d’échange. La Commission d’échange aux États-Unis par exemple est en train de mettre des textes en place pour réglementer le milieu de la cryptomonnaie. Au Ghana, il y a une commission qui se charge également de tout ce qui est échange dont la cryptomonnaie fait partie. Donc je me dis que si les parlementaires de la CEDEAO ont décidé de s’asseoir et discuter de la question, c’est une idée à saluer et à encourager. Nous sommes aussi disponible s’ils ont besoin d’accompagnement afin qu’on trouve ensemble une formule qui sera bénéfique pour l’ensemble des acteurs du domaine, c’est-à-dire nous les cryptotrader, mais aussi les gouvernants. 

Pierre Zoungrana alias Zoupi, Président Directeur général (PDG) de Burkina Nouvelle Vision

Pierre Zoungrana alias Zoupi, PDG de BNV

« Depuis fin 2016, on est sur le terrain pour sensibiliser les gens à la cryptomonnaie. C’était difficile de leur faire comprendre que l’avenir, c’est cette monnaie. Mais maintenant, nous sommes un peu satisfaits de voir que certains commencent à nous rejoindre. Le temps nous a donné raison.

C’est un sentiment de joie qui nous anime depuis que nous avons appris cette rencontre des parlementaires de la CEDEAO sur les cryptomonnaies. Le simple fait que la CEDEAO ait eu l’idée de réfléchir sur la cryptomonnaie est un pas en avant. Je pense que cette rencontre va amener ces gens à donner un peu plus de crédibilité à ce business. Cela vient nous réconforter à continuer la sensibilisation. Nous attendons qu’à l’issue de cette concertation, les parlementaires de l’espace CEDEAO pensent à la règlementation de notre métier. Il y a de l’avenir dans ce métier. En Europe par exemple, certains ont commencé à les adopter pour booster leur économie. Pourquoi pas nous les Africains ? Nous espérons pouvoir aboutir à un partenariat fructueux et gagnant-gagnant.

A l’avenir, qu’on le veuille ou pas, nous finirons tous par être embarqués dans la cryptomonnaie. Ce n’est pas une affaire du Burkina Faso ou de l’Afrique. C’est une affaire du monde entier. C’est un secteur qui n’est pas reconnu. Le monde de la cryptomonnaie est très volatil et ça fait peur. Mais, ce qui me réjouit c’est que ceux qui nous prenaient pour des fous hier sont en train de nous donner raison avec le temps.

Mon cri de cœur à l’endroit de mes chers frères, sœurs, amis et parents d’Afrique et particulièrement du Burkina Faso, c’est de les inviter à nous rejoindre dans le bateau de la cryptomonnaie. Il y a des sociétés au Burkina qui font la sensibilisation, la promotion de la crypto-monnaie. Ici à Burkina Nouvelle Vision, nos portes sont grandement ouvertes pour cela. 

Gilbert Convolbo, Directeur des Affaires financières de International Global Energies and Entrepreneurship (IG2E)

Gilbert Convolbo, DAF à IG2E

« Nous sommes très fiers de la rencontre des parlementaires de la CEDEAO sur la question des cryptomonnaies. Il y a des gens qui doutaient. Certains allaient jusqu’à dire que c’est de l’arnaque comparativement à d’autres types de business qui avaient cours et qui se sont mal terminés.

Sur la question des cryptomonnaies, je pense que les Etats africains devront s’y mettre. A chacune de nos conférences, je ne cesse de répéter que la cryptomonnaie est venue pour les Africains parce qu’avec seulement 5 OOO ou 10 000 F CFA, vous pouvez investir pour devenir multimilliardaire.

Actuellement, les Etats de la CEDEAO disent vouloir créer une nouvelle monnaie. Pourquoi ne pas aller à la cryptomonnaie ? On a par exemple l’île Salvador qui a légalisé cette monnaie. J’encourage l’Etat burkinabè à légaliser cette monnaie pour permettre aux jeunes de s’y investir. Actuellement, il n’y a pas de boulot, il y a beaucoup de jeunes qui après leurs études universitaires n’ont rien à faire. Mais avec les formations que nous dispensons, ils peuvent se débrouiller. Il y a un jeune qui a investi 6 dollars dans les cryptomonnaies et en 43 jours, il a gagné 4300 dollars.

Nous espérons qu’à l’issue de cette rencontre, notre métier sera légalisé pour que les Burkinabè voire l’ensemble des populations de la CEDEAO commencent à consommer la cryptomonnaie.

‘’Les Saints Thomas’’ sont beaucoup par rapport à la cryptomonnaie. Quand nous leur parlons, ils disent que rfi, France24 et autres n’en ont pas encore parlé de cette monnaie.  A la jeunesse Burkinabè, ceux qui veulent être multimilliardaires d’ici à 5 ans, ils doivent dès maintenant investir dans les cryptomonnaies.

Timbnoma Bernard Ouedraogo, fondateur de l’entreprise TIMM et CEO et Co-fondateur de la plateforme E-commerce smarttontine.org

Timbnoma Bernard Ouedraogo, responsable de l’entreprise TIMM

Un voyage de 1000 km commence par un pas. Félicitations à la CEDEAO d’avoir pris la décision de se rencontrer pour parler de la cryptomonnaie même si cela semble faire l’objet de doute et espoir( côté CEDEAO). Nous prions que le bon sens les guide afin qu’une entente de comment utiliser ce nouveau secteur d’activité pour changer radicalement la vie des populations soit mise sur pied en prenant en compte tous les acteurs principaux de ce secteur surtout ceux qui ont eu le courage au tout début de faire la promotion contre vents et marées.

La cryptomonnaie est devenue un phénomène mondial que si les autorités d’une localité donnée ne s’y intéressent pas, cette localité sera la plus faible sur le plan intégration mondiale, ce qui coûterait cher et très cher aux habitants qui composent cette localité.

La règlementation de la cryptomonnaie aura plusieurs intérêts à savoir la facilité de transactions monétaires, l’intégration sous-régionale, l’utilisation d’une monnaie commune, etc. Mais avant cela tout dépendra de quel type de cryptomonnaie sera adopté et comment on entend l’utiliser pour booster positivement la vie des citoyens de la CEDEAO et bien au-delà de la CEDEAO. Il faut savoir que le numérique à savoir la cryptomonnaie, les monnaies électroniques, le e-commerce sont les moyens les plus sûrs dans ce siècle pour la jeunesse en particulier et les hommes en général de créer une économie digne de nom.

Propos recueillis par Franck Michael Kola et Hamadou Ouédraogo

Pour Minute.bf

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