Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a assisté à la prestation de serment des neuf nouveaux juges de la Cour constitutionnelle le lundi 10 août 2020 lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans la capitale, Bamako. Un événement qui malgré tout, ne marque pas la fin de la colère de l’opposition.
Depuis le mois de juin, des manifestants demandent la démission du président malien pour n’avoir pas mis fin à la violence des militants islamiques et à la corruption. C’est alors que dans une tentative d’apaisement de la situation, le président avait entre autres annoncé la nomination de nouveaux juges à la tête de la Cour constitutionnelle conformément à une des recommandations de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui avait dépêché 5 chefs d’État pour la circonstance. Chose faite à travers cette prestation de serment.
En outre, la CEDEAO a dans la foulée, en plus de proposer la formation d’un gouvernement d’union, recommandé la démission de la trentaine de députés dont l’élection avait été invalidée par la Cour. Une recommandation qui s’est heurtée au non catégorique de nombreux députés s’estimant être élus par le peuple malien et non, par la CEDEAO.

L’opposition malienne de son côté ne décolère pas malgré la prestation de serment des nouveaux juges et pire, a rejeté la formation d’un gouvernement d’union nationale, insistant pour que le président Kéita démissionne.
Par ailleurs, après l’accalmie de la situation pour les festivités de l’Aïd, les manifestations reprennent ce mardi 11 août.
De leur côté, les médiateurs internationaux, de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, de l’Union européenne (UE) et de la CEDEAO ont pris soin d’engager l’Imam Mahmoud Dicko, l’une des figures de proue de cette manifestation dans les négociations pour une sortie de crise. Malgré cela, une solution n’est toujours pas encore trouvée à la situation malienne.
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Source: BBC