Le Burkina à l’instar des pays africains sont en train de faire face à la propagation du Covid-19 sur leur sol. À ce jour, le gouvernement burkinabè confirme 33 cas dans le pays avec malheureusement un décès. Face à cette récente propagation du virus Covid-19 en Afrique, la Chine, le premier pays contaminé par le Covid-19 mais aussi le seul pays à l’étape actuelle qui est en train de réussir à rompre la chaîne de transmission de la maladie, a initié une vidéo conférence avec 23 pays africains dont le Burkina, pour partager son expérience sur la lutte contre le Covid-19.
www.minute.net en collaboration avec le service de communication de l’ambassade de Chine au Burkina vous donne les détails de cette vidéo conférence organisée par le Ministère des Affaires étrangères et la Commission nationale de la Santé de la République populaire de Chine sur l’expérience chinoise en matière de lutte contre le nouveau coronavirus tenue le 18 mars 2020 en présence de l’Ambassadeur de Chine au Burkina, Li Jian.
L’ambassade de Chine au Burkina a indiqué que « cette téléconférence a permis aux experts africains de s’enquérir des méthodes utilisées par la Chine pour lutter contre le Covid-19 et de trouver des réponses à leurs préoccupations afin de prévenir et de riposter efficacement contre la maladie dans leurs pays respectifs ».
« Le mercredi 18 mars 2020, les autorités chinoises ont tenu une téléconférence avec des experts en santé publique de 23 pays d’Afrique dont le Burkina Faso. L’Union africaine y a également pris part. Chacun dans son lieu de résidence mais tous réunis par le biais de la téléconférence, ils ont échangé sur le nouveau coronavirus qui se propage actuellement dans le monde notamment sur les modes de transmission, les méthodes de prévention et de traitement », a informé l’ambassade de Chine au Burkina.
Dr. Kondombo Jean Charlemagne, incident Manager du Covid-19 au Burkina Faso, qui a pris part à ladite téléconférence aux côtés de ses pairs africains a salué cette initiative qui, pense-t-il, est de nature à renforcer leurs compétences dans le domaine. « C’était une opportunité pour nous de connaitre le mécanisme de la riposte qui est mis en place en Chine depuis Wuhan. Ils ont eu la possibilité de nous décrire comment la maladie est entrée dans le pays et comment les gens se sont contaminés. Ils ont également montré, à travers cette téléconférence, que la plus grande porte de contamination est la porte communautaire », nous a-t-il confié, ajoutant que c’est une belle expérience qui a contribué à lancer une alerte permettant à l’ensemble des pays de se préparer. « Là aujourd’hui, ils nous donnent l’opportunité de bénéficier de leurs expériences et de pouvoir tirer les enseignements en termes de préparation et de riposte », apprécie-t-il.
Parlant de riposte, il ressort également de la téléconférence que le personnel de santé en charge des malades est en première ligne dans cette « guerre » contre la maladie et est très exposé à la contamination. A cet effet, le Dr. Kondombo Jean Charlemagne a fait savoir que le premier élément à prendre en compte dans cette lutte est la formation. « Il faut former correctement les équipes. Il va falloir que nous puissions former le maximum d’équipes qui sont sur le terrain pour la prise en charge, former également les équipes d’intervention rapide sur les mesures de protection individuelles et faire en sorte que cette maladie ne puisse pas constituer une grosse flambée dans notre pays », a-t-il détaillé.
De plus, est-il convaincu que l’expérience chinoise sera d’une grande utilité pour le Burkina Faso en ce qui concerne la prévention et le traitement. Il dit avoir tiré un grand bénéfice et entend partager cette expérience avec ses collaborateurs. Pour ce qui est des équipements nécessaires, il indique que la partie chinoise leur a fait un certain nombre d’annonces et que si celles-ci sont effectives, ils auront la chance de véritablement réunir les moyens et les appuis techniques nécessaires pour pouvoir permettre au pays de riposter convenablement face à cette pandémie du Covid-19.
Mais, conclut-il, la prévention doit être de mise. « Il faut éviter de paniquer la population. C’est une maladie, comme ils l’ont si bien dit, qui peut toucher tout le monde. Et personne n’en est à l’abri. Il faut que les gens respectent les mesures de prévention ».
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf