La Coordination nationale des Enseignants du privé du Burkina Faso a organisé une Assemblée générale le mardi 21 avril 2020 à la Bourse du Travail de Ouagadougou. À l’ordre du jour, la question de la situation des enseignants du privé avec la fermeture des établissements à cause du covid-19.
Cette période de confinement est un véritable supplice pour bon nombre de Burkinabè d’autant plus qu’une bonne partie d’entre eux ont vu leurs activités suspendues. C’est le cas des enseignants vacataires.
« Depuis le mois de janvier, je n’ai pas été payé et la situation est restée la même jusqu’à maintenant… », a témoigné un vacataire, expliquant à quel point il est difficile pour lui de subvenir à ces besoins. Concrètement, ces derniers expliquent avoir du mal à honorer leurs loyers, à se nourrir convenablement, à se déplacer.

Pour Sidiki Konaté enseignant vacataire depuis 2016, « c’est une situation très délicate » car en plus de ces difficultés, ce dernier dit se sentir « abandonné comme une maman qui laisse tomber son enfant » non seulement de la part des promoteurs d’établissements privés mais aussi et surtout, de la part du gouvernement à travers les ministères de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Là est l’objet de ladite AG, qui entend d’une part demander « un accompagnement pour les enseignants et tout le personnel du privé » et d’autre part, de « revendiquer le maintien des contrats des enseignants du privé ».
Des correspondances bientôt adressées aux autorités et promoteurs d’écoles
En effet, payer sur le volume horaire effectué ce qui équivaut à: « pas d’activité, pas de revenu », le président de la coordination, Amado Tindano et ses camarades entendent plaider auprès du gouvernement pour un soutien.

Pour ce faire, une correspondance sera adressée aux ministères en charge de l’éducation et des enseignements supérieurs.
Quant à la cagnote dont le gouvernement a annoncé pour soutenir les enseignants vacataires, Daouda Bancé a affirmé avoir approché certains chefs d’établissements qui disent ne pas savoir quelle démarche entreprendre pour bénéficier dudit fonds. C’est pour cela que ces derniers entendent insister auprès du gouvernement pour savoir « s’il y a vraiment quelque chose pour les enseignants vacataires et dans le cas contraire, l’inviter à y penser ».

En outre, les vacataires entendent adresser une autre lettre aux promoteurs d’établissements privés pour voir dans quelle mesure ils peuvent les accompagner en ces périodes difficiles. Par ailleurs, M. Tindano invite ces dernier à « régulariser les payements qu’ils doivent aux travailleur et aussi à maintenir les contrats de ceux qu’ils avaient engagés comme permanent étant donné que les travailleurs ne sont pas responsables de la suspension des activités.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf