Durant un mois, les apprentis et couturiers de la maison Sébastien Bazémo ont été outillés à plus de professionnalisme et aux normes internationales dans le métier de la mode. Une formation pratique distillée par la modéliste Rose Bombo venue de la France. Au cours d’un point de presse, ce mardi 05 avril, la maison Sébastien Bazémo, en présence de la formatrice Rose Bombo et la représentante du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), a fait le bilan de cette formation.
La maison Sébastien Bazémo avait, dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC) cofinancé par l’Union européenne (UE) et le gouvernement Burkinabè via le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), présenté un projet intitulé : « le fabuleux destin du Koko Dunda : créer, innover, conquérir ». Lequel projet a été retenu.
C’est ainsi que Rose Bombo, modéliste de renom, a été invitée à partager son savoir avec la maison Sébastien Bazémo. Selon ce dernier, l’objectif de la formation était de renforcer les capacités en matière de modélisme, et le choix porté sur Rose Bombo n’est pas un fait du hasard. « Rose Bombo est une doyenne du domaine. Sa venue est pour montrer les nouvelles techniques et faire évoluer la maison », a-t-il décliné.
Les apprentis et couturiers ont pu, à cet effet, bénéficier de l’apport de cette « doyenne de la mode ». Il s’est agi, selon Rose Bombo, au cours du renforcement de capacités, d’ « inculquer aux couturiers le professionnalisme ». « Quand on a un tissu, on ne prend pas le ciseau pour directement couper le tissu. On vérifie dans le classeur à quoi correspondent les mesures, avec l’aide des patronages », a-t-elle expliqué.
Justement les patronages, c’est un aspect sur lequel les apprenants se sont plus appesantis au cours de cette formation de renforcement de capacités. « Nous avons travaillé sur les patrons. Eux ils avaient l’habitude de couper à main levée. Je leur ai montré comment respecter la couture. Il s’agit là de respecter les marges du patron pour couper le tissu. Les patrons servent à respecter la taille de couture pour ne plus tâtonner », a expliqué Rose Bombo. Outres les patrons, les apprentis ont travaillé sur le repassage, la manière de repasser un modèle féminin en respectant les courbes. Les finitions intérieures et extérieures ont également été abordées au cours de la formation.
Pour le chef d’atelier Grégoire Lavri, la formation s’est bien déroulée et tous les apprentis ont eu les rudiments pour être des professionnels. « Elle a mis l’accent sur l’utilité du patronage, cet élément indispensable sur lequel le modèle à réaliser est tracé avant de couper sur le tissu », s’est-il réjoui. A l’en croire, plusieurs difficultés seront résolues avec cette formation.
Environ 20 apprenant (e)s ont bénéficié de cette formation depuis le 10 mars, pour un coût estimé à 20 millions de FCFA. Ce sont des apprenants en majorité des femmes des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés au front, selon Sébastien Bazémo.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf